Le Yéti, Glenn Gould, Petula Clark & les Beatles.
LA bonne nouvelle de ce début d'année sur mes écrans n'est autre que la réactivation de ce qui est et demeure pour moi le meilleur blogue en langue française.
Son nom : "La main de singe".
Un esprit remarquable et singulier, d'une gigantesque culture littéraire et musicale, l'anime : Louis Watt-Owen, dit le Yéti. Et, ce qui ne gâche rien, d'une rare gentillesse...
Que du bonheur !
Cerise sur le gâteau : une haine insatiable envers la connerie sous toutes ses formes ... Le Yéti a du boulot !
Brèfle, comme il dirait, l'occasion de renouer contact et d'échanger au sujet de Glenn Gould et de quelques-uns de ses propos.
Et pour moi de me replonger dans ses entretiens réalisés en 1973 avec Jonathan Cott, publiés dans Rolling Stone l'année suivante, puis réunis dans un volume en 1983 - dans l'édition dont je dispose.
Y figure ce qui restera comme un highlight des divagations verbales du génial canadien : le passage qui voit l'exécution en règle des Beatles à l'occasion de la célébration de ... Petula Clark !
Gould s'était déjà fendu d'un article sur l'Anglaise, article qu'il qualifie lui-même de "légère mystification", calé sur le premier mouvement des Variations pour piano de Webern, en miroir avec une série de chansons de Petula - dont Downtown - entendues alors qu'il effectuait un long trajet par autoroute au Canada.
Pour l'anecdote, Gould ignorait tout de l'existence de la chanteuse avant sa découverte sur autoradio ... C'est dire..
En naîtra une passion pour elle.
Et l'occasion de régler un vieux compte avec les Beatles, qui ne lui demandaient rien, mais qui le consternent depuis toujours, coupables à ses yeux de saloper la "musique de variétés".
Celle que justement Petula sublime...
Car tout l'afflige chez les Beatles : leur musique, le niveau de production de leurs disques, leurs textes, bien qu'il avoue ignorer les paroles de leurs chansons, n'en connaissant que les titres :" Tout ce qui se trouve entre I want to hold your hand et Let it be est (...) enseveli sous des monceaux d'immondices instrumentales".
Nous voilà en partie rassurés : Love me do et She loves you échappent à l'ire canadienne ! Yeah yeah yeah !
Leur musique ? "Répugnante" : une fois que vous retirez toutes leurs prétentions, ce qui reste en réalité, ce sont trois accords" !
Et de terminer par une exécution de Lennon, McCartney et George Martin, sans oublier une petite louche finale pour Harrison. : "Toute cette ordure éclectique, on ne la rend pas nécessairement bonne en rajoutant du sitar".
Ringo est épargné.
Fermez le ban.
On aura bien rigolé..
Reste que les Beatles s'en sont remis, que Petula a gardé son charme acidulé.
Et que les deux versions - 1955 et 1981 - des Variations Goldberg du Canadien marmonnant sont des monuments insurpassables.
Qu'on soit beatlemaniaque ou pas.
Son nom : "La main de singe".
Un esprit remarquable et singulier, d'une gigantesque culture littéraire et musicale, l'anime : Louis Watt-Owen, dit le Yéti. Et, ce qui ne gâche rien, d'une rare gentillesse...
Que du bonheur !
Cerise sur le gâteau : une haine insatiable envers la connerie sous toutes ses formes ... Le Yéti a du boulot !
Brèfle, comme il dirait, l'occasion de renouer contact et d'échanger au sujet de Glenn Gould et de quelques-uns de ses propos.
Et pour moi de me replonger dans ses entretiens réalisés en 1973 avec Jonathan Cott, publiés dans Rolling Stone l'année suivante, puis réunis dans un volume en 1983 - dans l'édition dont je dispose.
Y figure ce qui restera comme un highlight des divagations verbales du génial canadien : le passage qui voit l'exécution en règle des Beatles à l'occasion de la célébration de ... Petula Clark !
Gould s'était déjà fendu d'un article sur l'Anglaise, article qu'il qualifie lui-même de "légère mystification", calé sur le premier mouvement des Variations pour piano de Webern, en miroir avec une série de chansons de Petula - dont Downtown - entendues alors qu'il effectuait un long trajet par autoroute au Canada.
Pour l'anecdote, Gould ignorait tout de l'existence de la chanteuse avant sa découverte sur autoradio ... C'est dire..
En naîtra une passion pour elle.
Et l'occasion de régler un vieux compte avec les Beatles, qui ne lui demandaient rien, mais qui le consternent depuis toujours, coupables à ses yeux de saloper la "musique de variétés".
Celle que justement Petula sublime...
Car tout l'afflige chez les Beatles : leur musique, le niveau de production de leurs disques, leurs textes, bien qu'il avoue ignorer les paroles de leurs chansons, n'en connaissant que les titres :" Tout ce qui se trouve entre I want to hold your hand et Let it be est (...) enseveli sous des monceaux d'immondices instrumentales".
Nous voilà en partie rassurés : Love me do et She loves you échappent à l'ire canadienne ! Yeah yeah yeah !
Leur musique ? "Répugnante" : une fois que vous retirez toutes leurs prétentions, ce qui reste en réalité, ce sont trois accords" !
Et de terminer par une exécution de Lennon, McCartney et George Martin, sans oublier une petite louche finale pour Harrison. : "Toute cette ordure éclectique, on ne la rend pas nécessairement bonne en rajoutant du sitar".
Ringo est épargné.
Fermez le ban.
On aura bien rigolé..
Reste que les Beatles s'en sont remis, que Petula a gardé son charme acidulé.
Et que les deux versions - 1955 et 1981 - des Variations Goldberg du Canadien marmonnant sont des monuments insurpassables.
Qu'on soit beatlemaniaque ou pas.
Variations Goldberg (1981). 1/4.
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