Un conte pour la Noël. Sinon de Noël.
C'est un livre - Rendez-vous à Samarra de John O'Hara - exhumé de la bibliothèque, jamais relu depuis son achat, il y a bientôt une cinquantaine d'années ...
Achat uniquement motivé par sa jaquette, qui avait un je ne sais quoi de pop art qui tranchait sur le style habituel du Livre de poche de l'époque. Les motivations d'achat à l'adolescence...
Je n'en ai gardé qu'un très vague souvenir. Mais se déroulant sur deux jours, précisément en pleine période de Noël, et y supposant une vague parenté avec les héros fitzgeraldiens, il me servira de madeleine pour le restant de la semaine.
L'occasion de revenir sur un fameux conte oriental, qui évoque un autre rendez-vous déjà, et qui bien avant Spinoza, venait ruiner tout ce qui pouvait être notion de libre-arbitre...
On en trouve de multiples variantes, celle-ci étant un peu différente de celle de Somerset Maugham en introduction du roman.
Donc, il était une fois, à Bagdad, un Calife et son Vizir.
Un beau jour, celui-ci revint au Palais, tremblant, affolé, pâle, pour se jeter aux pieds du Vizir : "Ô lumière des croyants, pardonne mon état et mon épouvante ! Je viens d'être heurté devant ton palais par une femme au teint pâle, aux cheveux de jais, la gorge enroulée dans une écharpe rouge. Elle ne m'a rien dit, a simplement fait un geste envers moi, tendant son index, l'air étonné.
Je crois que c'est la Mort !
Permet-moi de quitter Bagdad sur le champ : je pourrai trouver refuge à Samarcande dès ce soir et ainsi lui échapper."
Le Calife, qui était satisfait des services du Vizir, s'employa à le rassurer et lui accorda la permission demandée.
Puis il voulut en avoir le coeur net et sortit de son Palais pour voir si cette femme au teint pâle s'y trouvait encore.
Il la vit, la reconnaissant au portrait fidèle qui lui en avait été dressé, s'approcha d'elle et lui demanda la cause de son étonnement à la vue du Vizir qui avait causé une telle épouvante chez ce dernier.
La mort répondit : "Je n'ai en aucun cas voulu l'effrayer ! J'étais simplement étonnée de le rencontrer ici à Bagdad.
J'ai rendez-vous avec lui ce soir. À Samarcande".
Achat uniquement motivé par sa jaquette, qui avait un je ne sais quoi de pop art qui tranchait sur le style habituel du Livre de poche de l'époque. Les motivations d'achat à l'adolescence...
Je n'en ai gardé qu'un très vague souvenir. Mais se déroulant sur deux jours, précisément en pleine période de Noël, et y supposant une vague parenté avec les héros fitzgeraldiens, il me servira de madeleine pour le restant de la semaine.
L'occasion de revenir sur un fameux conte oriental, qui évoque un autre rendez-vous déjà, et qui bien avant Spinoza, venait ruiner tout ce qui pouvait être notion de libre-arbitre...
On en trouve de multiples variantes, celle-ci étant un peu différente de celle de Somerset Maugham en introduction du roman.
Donc, il était une fois, à Bagdad, un Calife et son Vizir.
Un beau jour, celui-ci revint au Palais, tremblant, affolé, pâle, pour se jeter aux pieds du Vizir : "Ô lumière des croyants, pardonne mon état et mon épouvante ! Je viens d'être heurté devant ton palais par une femme au teint pâle, aux cheveux de jais, la gorge enroulée dans une écharpe rouge. Elle ne m'a rien dit, a simplement fait un geste envers moi, tendant son index, l'air étonné.
Je crois que c'est la Mort !
Permet-moi de quitter Bagdad sur le champ : je pourrai trouver refuge à Samarcande dès ce soir et ainsi lui échapper."
Le Calife, qui était satisfait des services du Vizir, s'employa à le rassurer et lui accorda la permission demandée.
Puis il voulut en avoir le coeur net et sortit de son Palais pour voir si cette femme au teint pâle s'y trouvait encore.
Il la vit, la reconnaissant au portrait fidèle qui lui en avait été dressé, s'approcha d'elle et lui demanda la cause de son étonnement à la vue du Vizir qui avait causé une telle épouvante chez ce dernier.
La mort répondit : "Je n'ai en aucun cas voulu l'effrayer ! J'étais simplement étonnée de le rencontrer ici à Bagdad.
J'ai rendez-vous avec lui ce soir. À Samarcande".
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