Michel Déon et la Corse.

Retrouver de vieux amis parfois un peu négligés pour s'être aventuré en des lectures inutiles, produits de plumes survendues et médiocres... L'une des leçons que l'on intègre avec le temps et l'âge, qui nous forcent à être plus regardants sur nos fréquentations - et pas seulement littéraires...

Blondin, Déon, Fante sont de ces inestimables compagnons.
Déon justement, qui en 1978 publie ses Arches de Noé. 
Et nous y livre un portrait d'une Corse qu'il a connu tôt dans sa vie, à l'aube des années trente du siècle passé.



Il la surestime sans doute, la magnifie en un sens, flirtant peut-être avec un folklore suranné - déjà...
C'est pourtant cette Corse là que l'on garde au coeur, fantasmée sans doute, mais dont on a connu dans son enfance les derniers traits.
Qui ne parlent plus à grand monde aujourd'hui.
On l'aime d'autant plus qu'elle est morte, ayant fait place à une île de carton-pâte et d'opérette, pathétique théâtre ou se joue, rejoue et surjoue l'éternelle comédie humaine dans sa dimension insulaire.
Comme tant d'autres, cette messe là est dite. 
En sommes-nous plus malheureux ? Non.

La Table ronde. 1978.




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