Un instant de Grèce, Hydra.
Hydra, sans faire état de sa beauté, de Portofino ou autre destinations assimilées en Méditerranée, Léonard Cohen et Marianne, ou autres..
Mais un simple lieu de prières, plus chapelle qu'église quant à ses dimensions, sur le port, en arrière de la mer et de la promenade qui la longe, manifestement restauré et à l'entretien quotidien et minutieux, maniaque jurerait-on.
Une promenade dans le crépuscule bleuté, infléchie par l'attrait de voix en répons, sans hésitation ni interruption, magnifiques. Une célébration.
Et pas une suite d'éructations que nous devrions subir de plus en plus souvent, courses aux décibels en guise de critères de belle voix...
Je demeure sur le seuil. Pas seulement figé par la beauté du chant ni par le souci de ne pas déranger. Mais par la conscience de ce que je suis, là, maintenant et toujours : un profane, littéralement - pro fanum, place où je me dois de rester.
D'ailleurs, le bref regard que me lance le célébrant à ma gauche n'est en rien une invite à me joindre à eux.
J'avais bien compris : devant le temple. À l'extérieur.
À l'intérieur, le lieu est vide. Pas un fidèle. Juste un célébrant, pope vêtu d'une chasuble verte, étole dorée autour du cou, bras levés vers l'autel - et plus loin le ciel.
Et dos tourné à ce qui tiendrait lieu de nef.
Et, à sa droite et à sa gauche, à l'entrée du choeur, deux assistants qui lui répondent. C'est tout.
À mille lieues des chants (?) grotesques en langue française, vagues et fades mélodies aux paroles lénifiantes qui sévissent dans les églises depuis Vatican II - et qui ne sont probablement pas étrangères à leur désertification, à l'opposé du cérémonial d'un prêtre dégradé en quasi quidam anonyme tournant le dos à l'autel et à son Dieu, ânonnant, force démagogie, face à ce qui est supposé être le peuple du dit Dieu, un texte dont le sacré est pollué par ce qui se veut quête de la modernité.
Ici, croyant ou pas, on est saisi. Enfin, il me semble.
Dans un lieu aussi modeste, l'Église orthodoxe d'Orient semble avoir conservé ce goût du beau et du mystère qui fut consubstantiel à l'Église catholique d'Occident durant presque deux millénaires. Et qui n'est plus.
Il n'est pas dit que cela ne sera pas sans importance face à ce qui s'approche.
Mais un simple lieu de prières, plus chapelle qu'église quant à ses dimensions, sur le port, en arrière de la mer et de la promenade qui la longe, manifestement restauré et à l'entretien quotidien et minutieux, maniaque jurerait-on.
Une promenade dans le crépuscule bleuté, infléchie par l'attrait de voix en répons, sans hésitation ni interruption, magnifiques. Une célébration.
Et pas une suite d'éructations que nous devrions subir de plus en plus souvent, courses aux décibels en guise de critères de belle voix...
Je demeure sur le seuil. Pas seulement figé par la beauté du chant ni par le souci de ne pas déranger. Mais par la conscience de ce que je suis, là, maintenant et toujours : un profane, littéralement - pro fanum, place où je me dois de rester.
D'ailleurs, le bref regard que me lance le célébrant à ma gauche n'est en rien une invite à me joindre à eux.
J'avais bien compris : devant le temple. À l'extérieur.
À l'intérieur, le lieu est vide. Pas un fidèle. Juste un célébrant, pope vêtu d'une chasuble verte, étole dorée autour du cou, bras levés vers l'autel - et plus loin le ciel.
Et dos tourné à ce qui tiendrait lieu de nef.
Et, à sa droite et à sa gauche, à l'entrée du choeur, deux assistants qui lui répondent. C'est tout.
À mille lieues des chants (?) grotesques en langue française, vagues et fades mélodies aux paroles lénifiantes qui sévissent dans les églises depuis Vatican II - et qui ne sont probablement pas étrangères à leur désertification, à l'opposé du cérémonial d'un prêtre dégradé en quasi quidam anonyme tournant le dos à l'autel et à son Dieu, ânonnant, force démagogie, face à ce qui est supposé être le peuple du dit Dieu, un texte dont le sacré est pollué par ce qui se veut quête de la modernité.
Ici, croyant ou pas, on est saisi. Enfin, il me semble.
Dans un lieu aussi modeste, l'Église orthodoxe d'Orient semble avoir conservé ce goût du beau et du mystère qui fut consubstantiel à l'Église catholique d'Occident durant presque deux millénaires. Et qui n'est plus.
Il n'est pas dit que cela ne sera pas sans importance face à ce qui s'approche.
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