Pessoa, in situ.
«Demain, moi aussi - mon âme qui sent et pense, cet univers que je suis pour moi-même - demain moi aussi je serai celui qui a cessé de passer dans ces rues, ce que d’autres évoqueront par un vague « qu’est-il devenu ? ».
Et tout ce que je fais, tout ce que je pense, tout ce que je vis ne sera rien de plus qu’un passant de moins dans la quotidienneté des rues d’une ville quelconque.»
Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité.
Lire et relire ici, dans une Lisbonne encore présente, tout à la fois berceau, univers réel et fantasmé, tombeau enfin durant la majeure partie de sa brève existence alcoolisée, des passages marqueurs d’une désormais ancienne familiarité, a une saveur particulière.
Comme une invite à tout reprendre, née du sentiment d’être passé à côté de l’essentiel par ignorance du cadre, des visages, des odeurs, du bleu du ciel, du gris de la mer.
Pessoa : "Vivre une vie suffisamment lente pour être au bord de l'ennui, suffisamment méditée pour n'y tomber jamais" Pierre L.
RépondreSupprimerOn n’en finit jamais avec Pessoa…
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