De l'accointance des femelles.
"Les cupidités sont ou naturelles et nécessaires, comme le boire et le manger; ou naturelles et non nécessaires, comme l'accointance des femelles; ou elles ne sont ni naturelles ni nécessaires : de cette dernière sorte sont quasi toutes celles des hommes; elles sont toutes superflues et artificielles.
Car c'est merveille combien peu il faut à nature pour se contenter, combien peu elle nous a laissé à désirer."
Montaigne, Apologie de Raimond Sebond, Essais, II, 12.
D'où il ressort que ce que l'aimable Montaigne nomme "l'accointance des femelles" - ici, pause pour imaginer la tête de Mme Sandrine Rousseau suffocante de rage si, un jour, elle devait tomber sur les Essais... - étant naturelle sinon nécessaire, elle échappe à l'infamie du superflu et de l'artificiel !
Merveilleux Montaigne ! Aurait-il eu connaissance de la présence de Julie Christie sur cette planète, il y aurait vu plus qu'une confirmation de son propos, l'infinie bonté de la nature qui permet à d'aussi admirables personnes d'enchanter la vie des humains ...
Que vivent donc les cupidités naturelles et non nécessaires !
Mais au fait, n'y aurait-t-il pas dans tout ceci la définition la plus sophistiquée de la misogynie ?
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