Garth Hudson left the building.

 

Discret, vieux, brisé, malade mais riant encore, Garth Hudson vient de mourir. À Woodstock. Théâtre autrement plus important que celui d'un festival - trois jours de paix et de musique, tu parles, trois mois plus tard, un autre festival, en Californie, allait planter les derniers clous dans le cercueil du crétinisme hippie avec les Stones en maîtres - dépassés - de cérémonie... mais on n'est pas là pour ça...

Non, Woodstock ce fut surtout l'endroit choisi en 1967 pour la retraite de Dylan, dans la "Big Pink", maison rose louée par the Band , dont le sous-sol devint le lieu d'enregistrement des mythiques "Basement Tapes".
Dont l'âme musicale, bien plus que le talentueux et extrêmement - trop ? - médiatique James Robbie Robertson, fut Garth Hudson, celui à la barbe de sapeur et au front démesuré.

Boucle bouclée donc. Presque. Dernier membre du Band encore en vie, sa carrière post-groupe - Scorsese et tout le cirque de "The last Waltz"  -, fut à son image : discrète, riche, talentueuse, sincère. Sincère, oui...

En témoigne ce bijou de version du Dark Star du Grateful Dead.


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