Cohen. Leonard. Enfin, le mien...
Je savais bien que je les avais toujours. Le temps de déplacer deux / trois dizaines de livres et d'inhaler assez de poussière pour la journée - comme si les travaux en cours dans la cuisine ne suffisaient pas à rassasier mes poumons... J'ai donc remis la main sur The favorite game et sur les perdants magnifiques - Arthur, dépité, avait compris qu'il n'y aurait rien pour lui et avait tourné casaque en maugréant.
10/18 vintage - Y eu-t-il en ces années meilleurs éditeurs que Christian Bourgois et Dominique de Roux ? - et en bon état. Lus en 72 et 73, c'est dire.. Lus et aimés, pour sûr. Appréciés et compris, c'est autre chose.. Je n'en ai d'ailleurs gardé aucun souvenir particulier, ce qui est parfait : deux autres ouvrages sur la pile ! Comme si cela ne suffisait pas..
J'avais décroché à la même époque du chanteur. Marre d'entendre des boutonneux estropier Suzanne ou ânonner So long Marianne à longueur de soirées emmerdantes sans doute. Et puis le rock et la soul music étaient autrement plus excitants in ille tempore...
Mais plus sûrement parce que la compagnie de Dylan requerrait une grande consommation de neurones. Et de sensibilité. Dès lors il ne m'en restait pas énormément pour d'autres songwriters, sauf de manière épisodique bien sûr. des amourettes en somme, Neil Young, ce genre...
Pas une longue fréquentation donc, et intimité encore moins. Si tant est qu'on puisse partager une intimité avec un autre être humain, un artiste pensez-donc... Mais enfin, à cet âge on y croit. Ensuite, on veut y croire. Enfin, on comprend : la vie peut commencer...
J'ai quitté la table donc après Songs of love and hate, le troisième LP, celui du fameux imper bleu.
Ensuite, retrouvailles épisodiques : Chelsea Hôtel #2, Hallelujah, I'm your Man, comme à peu près tout le monde en fait. Ce qui m'a épargné le ridicule de l'album produit par Phil Spector en 1977 : dans quel cerveau malade une telle association a t-elle pu germer ?
Non. Ni fan, ni fidèle, ni même familier de l'oeuvre. Enfin, fan non, mais suffisamment crétin pour désirer occuper au Chelsea la fameuse chambre où Janis Joplin lui offrait des friandises texanes, et surtout pour en avoir oublié le numéro. Pas grave : ça aurait juste fait un souvenir de plus. Du Chelsea s'entend...
Bref, Lenny - à ce stade, je me permets...-, je ne re-croise sa route qu'en 2012 avec Old Ideas. L'âge y est pour beaucoup, le mien s'entend... Old Ideas, superbe album automnal, prélude indispensable aux sépulcraux Popular Problems et Darker, évidemment. Trilogie qui, je le sens, m'accompagnera sans doute jusqu'à la fin. Et comme je n'ai plus 18 ou 20 ans, il y a quelque chance que j'y comprenne quelque chose... Aimé, c'est déjà fait.
P.S. qui a peut-être quelque chose à voir : Quel hasard fait que tous les grands songwriters nord-américains du demi-siècle passé - le très haut de gamme - soient juifs : Dylan, Cohen, Reed, Newman.. ? Pour les violonistes, j'ai l'explication classique fournie par Yehudi Menuhin : les Juifs préfèrent le violon au piano, plus facile à emporter quand on est chassé d'un pays.
Ça doit être du même ordre pour les textes et les mélodies, à l'abri dans les esprits et les âmes quand les corps sont enfermés... Va savoir... Précaution ?
10/18 vintage - Y eu-t-il en ces années meilleurs éditeurs que Christian Bourgois et Dominique de Roux ? - et en bon état. Lus en 72 et 73, c'est dire.. Lus et aimés, pour sûr. Appréciés et compris, c'est autre chose.. Je n'en ai d'ailleurs gardé aucun souvenir particulier, ce qui est parfait : deux autres ouvrages sur la pile ! Comme si cela ne suffisait pas..
J'avais décroché à la même époque du chanteur. Marre d'entendre des boutonneux estropier Suzanne ou ânonner So long Marianne à longueur de soirées emmerdantes sans doute. Et puis le rock et la soul music étaient autrement plus excitants in ille tempore...
Mais plus sûrement parce que la compagnie de Dylan requerrait une grande consommation de neurones. Et de sensibilité. Dès lors il ne m'en restait pas énormément pour d'autres songwriters, sauf de manière épisodique bien sûr. des amourettes en somme, Neil Young, ce genre...
Pas une longue fréquentation donc, et intimité encore moins. Si tant est qu'on puisse partager une intimité avec un autre être humain, un artiste pensez-donc... Mais enfin, à cet âge on y croit. Ensuite, on veut y croire. Enfin, on comprend : la vie peut commencer...
J'ai quitté la table donc après Songs of love and hate, le troisième LP, celui du fameux imper bleu.
Ensuite, retrouvailles épisodiques : Chelsea Hôtel #2, Hallelujah, I'm your Man, comme à peu près tout le monde en fait. Ce qui m'a épargné le ridicule de l'album produit par Phil Spector en 1977 : dans quel cerveau malade une telle association a t-elle pu germer ?
Non. Ni fan, ni fidèle, ni même familier de l'oeuvre. Enfin, fan non, mais suffisamment crétin pour désirer occuper au Chelsea la fameuse chambre où Janis Joplin lui offrait des friandises texanes, et surtout pour en avoir oublié le numéro. Pas grave : ça aurait juste fait un souvenir de plus. Du Chelsea s'entend...
Bref, Lenny - à ce stade, je me permets...-, je ne re-croise sa route qu'en 2012 avec Old Ideas. L'âge y est pour beaucoup, le mien s'entend... Old Ideas, superbe album automnal, prélude indispensable aux sépulcraux Popular Problems et Darker, évidemment. Trilogie qui, je le sens, m'accompagnera sans doute jusqu'à la fin. Et comme je n'ai plus 18 ou 20 ans, il y a quelque chance que j'y comprenne quelque chose... Aimé, c'est déjà fait.
P.S. qui a peut-être quelque chose à voir : Quel hasard fait que tous les grands songwriters nord-américains du demi-siècle passé - le très haut de gamme - soient juifs : Dylan, Cohen, Reed, Newman.. ? Pour les violonistes, j'ai l'explication classique fournie par Yehudi Menuhin : les Juifs préfèrent le violon au piano, plus facile à emporter quand on est chassé d'un pays.
Ça doit être du même ordre pour les textes et les mélodies, à l'abri dans les esprits et les âmes quand les corps sont enfermés... Va savoir... Précaution ?
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