Peste sellers.

Feuilletant distraitement le dernier numéro de L’Express, je tombe sur la liste des quarante livres - tous genres confondus -  les plus vendus en France entre le 02 janvier et le 31 décembre 2023.
Joie de constater que je n’en ai lu qu’un seul : Le formidable Mage du Kremlin de Giuliano da Empoli - numéro quatorze des ventes.
Mêlée d'un léger dépit de voir un énième élément - non le moindre - de l’abrutissement général qui s’est abattu sur cette malheureuse nation.

Mais pas d'hypocrisie : survient immédiatement un moment délicieux fait de soulagement, de contentement de soi, de satisfaction presque béate, tout cela dans un voile léger de snobisme, pas si déplacé que cela si l'on y songe...

J’échappe donc, cette année encore, aux armes de la médiocrité ambiante nourrie des oukases médiatiques et culturels de la machine à vendre du papier et de ses misérables V.R.P.
Me trouvant dès lors tout à fait à l’aise dans la cueillette quotidienne qui m'aide, bon an, mal an, à m'évader de la mienne.




Commentaires

  1. Cher Luc-Antoine, Jules Renard, déjà, disait la même chose de son époque. Et Pline l'ancien également.

    Toute époque n'est-elle pas celle de l'écrasante bêtise ?

    En vous souhaitant d'interminables siestes royales.

    Oreilles

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