Sam le Sage.

Ce matin-là, par une superbe journée printanière, Samuel Beckett se promenait à Paris.
Il croisa un ami, qui le salua ainsi, après avoir pris, comme l'usage et la politesse l'exigeait, de ses nouvelles : "Une journée comme celle-ci doit vous rendre heureux de vivre, non ?"
"N'exagérons rien", répondit le Nobel en balade. 
Soit “I wouldn’t go as far as that” dans la langue de Joyce.

Ce qui vous a un petit côté, je ne sais pas, Bartleby et son "“I would prefer not to".
Sans oublier la version italienne, charmante - "Non esageriamo" -, on devine le léger sourire en prime...

L'anecdote est tirée d'Oliver Sacks, Gratitude : Essays.

© traduction et adaptation maison




Merci à Saatchi Art.

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