Kot kot Cocotte

La philosophie occidentale s'évertue depuis environ trois mille ans à établir une éventuelle préséance entre l’œuf et la poule.
Manifestement en vain. Sauf pour le plus grand bonheur des manieurs d'idées et de concepts.

Les penseurs de mon pays natal, s'appuyant en cela sur une indiscutable sagesse populaire, font montre, pour demeurer dans le domaine aviaire, d'un réalisme plus grand et plus sûr sur le chemin de la vérité.
Ainsi, ce proverbe béninois, qui pose que "le grain de maïs n'aura jamais raison face à la poule".

J'y vois par ailleurs, une autre interprétation : n'y aurait-il pas, caché dans ce proverbe, une des sources premières et fondamentales de la misogynie, qui voudrait, tout simplement que l'homme de bon sens ne veut en rien, et jamais, épouser le destin funeste du grain de maïs ?