Prisonnier.
Bref, m'intéressant pour une raison obscure - mais honnête - à la querelle entre Grégoire de Naziance et l'Empereur Julien - le futur "apostat", lui-même -, je tombe sur ce qui suit : "Ce qui me permit de le percer à jour, comme si j'étais devin, ce fut l'inégalité de son caractère et les excès de ses transports. Je n'augurais rien de bon en voyant son cou sans cesse en mouvement, ses épaules branlantes comme les deux plateaux d'une balance, ses yeux agités qu'il roulait avec un regard d'exalté, sa démarche incertaine, un nez ne respirant qu'insolence et dédain avec la même expression dans les grimaces risibles de son visage, un rire intempérant et convulsif, des signes de tête accordant et refusant sans raison, une parole hésitante et coupée comme par une respiration pénible, des questions posées sans ordre ni intelligence et des réponses embrouillées qui se chevauchaient les unes les autres comme celles d'un homme dénué de toute culture".
Sarcastique lecteur, te décevrai-je, te précisant qu'il s'agit là du portrait de Julien, Empereur romain du IVème siècle, extrait du Discours N° 5 de Grégoire de Naziance,"Contre Julien", et non, avec dix-sept siècles d'anticipation, de celui du prisonnier les plus célèbre de la semaine qui vient, par ailleurs ancien Président de la République française.
"Toute ressemblance avec bla-bla-bla..."

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