Se non e vero, ...

La scène se déroule à New-York. Personne n'est sûr du lieu ni de la date ni de l'origine de l'anecdote.
Dans un lieu public en tous cas - bar, restaurant, hôtel  ? - où l'on sert de l'alcool et où se trouvent réunis un certain nombre d'écrivains plus ou moins éméchés.
Parmi eux - who else ? - Hemingway.
Qui pérore et fanfaronne, comme de coutume. Et assure qu'il se fait fort d'écrire une histoire complète en six mots, pas un de plus. Éclats de rire, moqueries. Puis vient le moment du défi et des paris, dix dollars par tête.
Hem relève, gratouille quelque chose sur un bout de papier qu'il tend, triomphant à son voisin, le priant d'en faire lecture à très haute voix. Lequel s'exécute et braille : "For sale, Baby shoes, never worn".
Conséquences immédiates :
1- Hem pourra continuer à s'abreuver aux frais de ses compagnons.
2- Naissance d'une légende, et pas la moindre ni la dernière, le concernant.

Vrai ? Faux ? Plagiat ? Copie ? Qui saura jamais ?
Est-ce le sommet de son oeuvre ? Beaucoup l'assurent, à commencer par Hemingway lui-même qui l'affirmait parfois. À jeun.
D'autres plus nombreux souhaitent le même sens de l'ellipse à la plupart des "écrivains" français contemporains...

Cadeaux, shootés live dans la maison de l'ivrogne à Key West :



Une partie de sa bibliothèque.


Et sa baignoire.

Pas un mot sur les chats polydactiles qui infectent son jardin : autre légende.
Mais je suis sûr qu'Arthur n'apprécierait pas. Et j'évite de le contrarier.




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