Tiens, un livre inutile !
Lire un mauvais livre, passe : une poignée d'heures dispersées aux quatre vents...
Avec un peu d'habitude et un minimum d'expérience, on parvient à éviter les pièges du culturellement correct et des quatrièmes de couverture - un truc : mieux ils sont rédigés, plus grande s'annonce l'arnaque.
Mais lire un mauvais livre d'un authentique écrivain que l'on sait de longue date être de grande qualité, d'un compagnon qui ne vous a jamais déçu - ou très rarement - au fil des ans et des livres, avec lequel vous avez ri, rêvé, voyagé, médité, avec lequel vous partagez quelques amis fidèles, souvent des centres d'intérêt, parfois des passions, se révèle toujours être une épreuve : car on poursuit jusqu'à son terme une lecture dont on attend au détour de chaque page l'étincelle. Rien: chacune est d'une stérilité navrante.
Il y cependant pire encore : lire un livre inutile !
Ainsi d'"Un diable au paradis" d'Henry Miller.
Qui avait tout pourtant pour me séduire : un Miller qui m'était inconnu, œuvre de maturité se déroulant pour la plus grande part à Big Sur - endroit paradisiaque sur cette terre s'il en est..
Ce fut pour moi un pensum, heureusement bref - moins de deux cents pages - basé sur le séjour d'un Suisse illuminé, occultiste ayant frayé avec la collaboration, sans le sou, que Miller, en son grand cœur, lui même dans sa dèche coutumière, invite à Big Sur, voyage et tous frais payés !
Le type se révèlera être un tapeur de première, arnaqueur capricieux et exigeant, puis - carrément.... - pédophile non repenti dans une demeure où réside la petite fille de Miller...
Ambiance.
Miller, enfin décidé à s'en séparer, ne parvenant à l'expulser à San Francisco puis en Europe qu'au prix fort.
C'est tout ? C'est tout. Pas grand-chose.
Pas même racheté par la majesté de Big Sur, à peine entrevue ici, ni par les réjouissantes digressions avec lesquelles Miller nous a familiarisé.
Et alourdi par une traduction indigeste puisque le bouquin est traduit de l'allemand ! Mystères de l'édition alors que la bouquin a paru en édition originale à New-York en 1957 !
Vengeance: se replonger dans les délices de "Big Sur and the Oranges of Hieronymus Bosch", acquis, ce qui ne gâte rien, à Big Sur dans la somptueuse librairie / bibliothèque du cher Henry himself !
Avec un peu d'habitude et un minimum d'expérience, on parvient à éviter les pièges du culturellement correct et des quatrièmes de couverture - un truc : mieux ils sont rédigés, plus grande s'annonce l'arnaque.
Mais lire un mauvais livre d'un authentique écrivain que l'on sait de longue date être de grande qualité, d'un compagnon qui ne vous a jamais déçu - ou très rarement - au fil des ans et des livres, avec lequel vous avez ri, rêvé, voyagé, médité, avec lequel vous partagez quelques amis fidèles, souvent des centres d'intérêt, parfois des passions, se révèle toujours être une épreuve : car on poursuit jusqu'à son terme une lecture dont on attend au détour de chaque page l'étincelle. Rien: chacune est d'une stérilité navrante.
Il y cependant pire encore : lire un livre inutile !
Ainsi d'"Un diable au paradis" d'Henry Miller.
Qui avait tout pourtant pour me séduire : un Miller qui m'était inconnu, œuvre de maturité se déroulant pour la plus grande part à Big Sur - endroit paradisiaque sur cette terre s'il en est..
Ce fut pour moi un pensum, heureusement bref - moins de deux cents pages - basé sur le séjour d'un Suisse illuminé, occultiste ayant frayé avec la collaboration, sans le sou, que Miller, en son grand cœur, lui même dans sa dèche coutumière, invite à Big Sur, voyage et tous frais payés !
Le type se révèlera être un tapeur de première, arnaqueur capricieux et exigeant, puis - carrément.... - pédophile non repenti dans une demeure où réside la petite fille de Miller...
Ambiance.
Miller, enfin décidé à s'en séparer, ne parvenant à l'expulser à San Francisco puis en Europe qu'au prix fort.
C'est tout ? C'est tout. Pas grand-chose.
Pas même racheté par la majesté de Big Sur, à peine entrevue ici, ni par les réjouissantes digressions avec lesquelles Miller nous a familiarisé.
Et alourdi par une traduction indigeste puisque le bouquin est traduit de l'allemand ! Mystères de l'édition alors que la bouquin a paru en édition originale à New-York en 1957 !
Vengeance: se replonger dans les délices de "Big Sur and the Oranges of Hieronymus Bosch", acquis, ce qui ne gâte rien, à Big Sur dans la somptueuse librairie / bibliothèque du cher Henry himself !
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