Un flic, c'est chic : le sensitive reader.

Là, on ne rigole plus ! Quoique...
"Re-lecteur spécialisé en diversité apte à repérer la présence de stéréotypes ou de représentations biaisées" que ça s'appelle. 
"Sensitive reader" en globbish et français branché bo-beauf. Quelque part entre Tartuffe et Monsieur Jourdain.


"Sensitive reader" donc : condé de la pensée, flic de l'intellect - enfin de l'intellect des autres...- qui, moyennant rémunération, est mandaté par un éditeur pour traquer dans un manuscrit toute mention ou simple effluve - "soupçon avéré" dirait l'autre con - à caractère - retenez votre souffle - :
xénophobe;
raciste ( envers Noirs et Arabes, de préférence, Jaunes ? Faut voir au cas par cas... pas de manière systématique donc );
homophobe;
misogyne;
sexiste et / ou pédophile;
antisémite et / ou négationniste;
anti-islamique;
blasphématoire ( sauf envers les chrétiens et assimilés).
Vous en voulez encore ? Ok : on y rajoute toute allusion aux malades mentaux ou aux handicapés. On aura ainsi couvert à peu près tout le spectre de l'infamie mâle, blanche, chrétienne, occidentale et hétérosexuelle.
Aux USA, sous l'influence envahissante de l'ordre moral imposé par les "minorités visibles" qui sont en train de ravager les universités des côtes est et ouest, le petit flic en question intervient AVANT toute publication pour éviter les inévitables actions en justice à suivre le cas échéant et les indemnités qui en résultent : on parle de millions de dollars.
Faut-il pour autant préférer la situation française ? 

Le petit flic français intervient, lui, APRÈS publication. Moins efficace d'un point de vue financier - on n'est pas encore tout à fait sûr des condamnations et surtout du montant des indemnités financières à percevoir en échange de ce geste citoyen -, mais tout aussi déshonorant d'un point de vue éthique. 
Le but est le même : censurer et prendre du fric, drapé dans la défense de LA Littérature ou DU Cinéma, au nom de l'ordre moral mis à mal par l'ultra-libéralisme, financier ou pas, mais par définition machiste, raciste, misogyne etc.
Le petit flic des zartszetdeslettres s'affiche sur des médias bien choisis et autorisés par l'Ordre moral : 
tout un petit troupeau sévit, bave aux lèvres, pour montrer du doigt, moquer, clouer au pilori de la bien-pensance tout ce qui ne l'agrée pas: panurgisme du ressentiment, cette passion triste des médiocres.
On ira ensuite s'étonner du niveau de la littérature et du cinéma français, qui s'épuisent à courir après les déchets du tout-venant de la production américaine.
Coma artificiel de ces "arts" qui ne sont plus que produits de basse consommation et ne survivent qu'à grand renfort d'argent public. 
La culture est enrichissement ? Vous plaisantez, bourgeois plus ou moins petits, du haut de votre privilège blanc ! Toute culture doit être effacement: "Cancel culture" qu'ils appellent ça les salopards 2.0, dans les "Safe spaces" de leur infinie stupidité inculte...
Rideau. Prochainement.



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