Thucydide, les ignares et l'ensauvagement.

Deux personnages faisant fonction de ministre de la République - ou de ce qu'il en reste... -  font mine de débattre et plus sur ce qui est, paraît-il, un concept nouveau, celui de "l'ensauvagement".
On peut comprendre, sinon admettre, que l'un ignore le sens du mot et lui dénie toute pertinence, et que l'autre, tout aussi ignorant de ce que recouvre le dit mot, en fasse l'alpha et l'omega de l'état dans lequel se trouve aujourd’hui ce triste pays. Aucune de ces deux excellences ne nous avait, à ce jour, paru briller par sa culture politique, historique ou philosophique.
Et comme leurs cabinets, chargés de la fourniture d'"éléments de langage" et de la rédaction de leurs communiqués et tweets, sont encombrés d'ânes diplômés et sur-diplômés incultes, personne n'a même songé à leur signaler le sens que donnait Thucydide au mot "ensauvagement" : celui d'état de nature auxquels les hommes étaient réduits lorsqu'il renonçaient à l'existence en communauté, à l'existence politique SOUMISE À LA LOI, donc à ce qui doit être le lot de leur véritable humanité.
Ce qui peut faire l'objet, toutes choses évidemment égales par ailleurs, d'un rapprochement avec la société que nous connaissons.
Pour mémoire, Thucydide est mort vers 400 avant l'ère chrétienne...
Inutile bien sûr d'espérer par ailleurs une quelconque lumière de la part de la classe médiatique : les crétins y règnent en maîtres et directeurs de conscience, s'insérant ainsi parfaitement dans le droit fil des enseignements qu'ils ont reçu.


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