Un extraordinaire étranger.

" -  Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?

- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !"

Quelques années plus tard, un autre étranger, tout aussi extraordinaire, mais à sa manière de roumain de Paris, répondait au Baudelaire des Petits poèmes en prose: "À force de regarder les nuages passer, j'ai parfois l'impression qu'ils emportent avec eux mon supplice et mes tourments hors de ce monde." 

Ajoutant ainsi une vertu thérapeutique, même momentanée, même incertaine, à cet émerveillement.

À bien y réfléchir, il n'est pas impossible qu'il n'y ait eu qu'un seul étranger, à quelques décennies d'écart...

Du nom d' Émil Cioran.



René Magritte, Poison. 1949.







Commentaires