See me, feel me, touch me, heal me.
"- L'important, ce qui fait de la Vénus d'Urbin un tableau exceptionnel, c'est qu'il met en scène ce qui a constitué l'érotique même de la peinture classique...
- Rien que ça ?
- ... passer du toucher au voir, substituer le voir au toucher, faire du voir un quasi-toucher mais, pour voir, ne pas toucher. Voir, seulement voir. Et je pense que, si ce tableau a intéressé Manet, c'est parce qu'il soulignait cette relation exclusive de regard en exhibant, sur le devant du tableau, une figure qui, elle, voit et se touche."
Daniel Arasse, On n'y voit rien, Folio Gallimard Essais, p. 162.
Daniel Arasse ne l'évoque pas, mais, eu égard à la contemporanéité du tableau avec "Le Prince" (1532), il n'est pas interdit de déceler comme un écho à Machiavel, certes à un tout autre propos, quoi que... - en son chapitre XVIII, qui affirmait que "les hommes en général jugent plus par leurs yeux que par leurs mains, tous étant à portée de voir et peu de toucher".
Libre à toi, lecteur / voyeur, de n'y voir que coïncidence...
RépondreSupprimerComme tant d'autres , elle m'inspira http://lucmrezegalerie.blogspot.com/2014/09/soleils-durbino.html
Comme toujours, Daniel Arasse est lumineux sur le sujet !
RépondreSupprimer