Goncourt.

 "Les prix portent malheur. Prix académiques, prix de vertu, décorations, toutes ces inventions du diable encouragent l'hypocrisie et glacent les élans spontanés d'un cœur libre. (...) Il y a dans un prix officiel quelque chose qui blesse l'homme et l'humanité, et offusque la pudeur de la vertu. Pour mon compte, je ne voudrais pas faire mon ami d'un homme qui aurait eu un prix de vertu : je craindrais de trouver en lui un tyran implacable. 
Quant aux écrivains, leur prix est dans l'estime de leurs égaux et dans la caisse des libraires."

Charles Baudelaire, Les drames et les romans honnêtes (28 novembre 1851).

Comme nous sommes le jour où une petite mafia, qu'on n'ose qualifier de littéraire, soulage nombre de crétins en quête du cadeau  idéal à offrir à des imbéciles - un livre blanc à bandeau rouge flatte toujours, croient-ils -, l'honnête homme peut s'offrir, lui, un petit plaisir grâce à Baudelaire.

Ce qui a autrement de la gueule, non ?



Comme ce portrait de Charles Baudelaire, du au talent et à la sensibilité de l'ami Lucm, de Rezé-les-Nantes, auquel me lie un fil invisible fait d'échanges quotidiens. Hats off !
http://lucmreze.blogspot.com

Commentaires

  1. « Ils m'ont élu le plus grand poète par 3145 voix — Or je ne suis ni grand, ni poète, ni eux 3000, mais bien 4 dans quelque café. » Petite pointe de circonstance du père Valéry.
    (Mais à vrai dire je n'ai jamais été très bandeau, que ce soit pour les livres ou le tennis.)

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