La dialectique du juste et du fort expliquée aux neuneus.

Pascal, qui sut à ses heures faire montre d'un cynisme politique de bon aloi, base de son respect inné du Pouvoir, avait bien constaté la victoire du fort sur le juste, certes contraire à tout idéal, mais indispensable à la cohésion de la société.

"Il est nécessaire, estimait--il, "que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante , (...) contredite parce qu'il y a toujours des méchants ; (...) Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste".
Il poursuivait en ces termes : "La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. (...) Ainsi ne pouvant faire ue ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste".

Il serait sans doute illusoire ou présomptueux d'imaginer les pittoresques MM. Darmanin et Dupont-Moretti parvenir à la pleine réalisation de l'un ou l'autre de ces deux termes. Ni même essayer.

Plus pertinente, et pour tout dire efficace, nous semble l'attitude de Mademoiselle Diana Rigg, héroïne sous le nom d'Emma Peel, de l'une des plus réjouissantes séries - feuilletons, disait-on - des hélas défuntes sixties, The Avengers en V.O., Chapeau melon et bottes de cuir dans sa version française.

On doit cependant à la vérité de lui reconnaître des atouts, comment dire, plus séduisants, donc plus convaincants, dont semblent à première vue dépourvus l'un et l'autre de nos actuels et provisoires ministres.




Commentaires