Back home.
Back home.
"Home is where your books are". Il avait tout à fait raison, Sir Richard Burton - un type qui a consacré une partie de sa vie à épouser puis divorcer de Liz Taylor, la couvrir de bijoux pour acheter une forme de paix et se noyer dans l'alcool pour oublier le tout, a nécessairement une opinion pertinente sur la quiétude et le repos que procurent les livres, entre autres bonheurs...
Jet lag compliqué. Faut dire que j'avais présumé de mes forces, oublié la règle d'or du voyageur - compter un jour de récupération par fuseau horaire. Me voilà donc endormi de 20h 30 à 23 heures, puis de une heure à 2 heures. Le reste de la journée, vaseux, somnolent, irritable. Ensuqué est le mot.
Restait donc la nuit, idéale pour lire.
Pas très heureux avec le premier sur la pile. Génération hussards de Marc Dambre. Mauvais n'est pas le mot, ni inutile - mais pesant, lourd, indigeste, de ceux qu'on lit volontiers en diagonale histoire de passer à autre chose et vite.
Paradoxe puisqu'il traite d'écrivains légers, désinvoltes mais profonds, - réacs dîtes-vous... assurément -, au style aérien, ennemis de toute lourdeur théoricienne, de tout engagement politicien au service de "La Cause" - j'ai nommé "les Hussards".
Sauvé de l'ennui par le talent des protagonistes - Nimier, Blondin, Laurent et Déon en têtes de gondole ... - et l'hubris des temps - la guerre, drôle ou pas, la Libération et son épuration, les guerres coloniales, le casting politique, De Gaulle et Mitterrand entre autres, et littéraire : Morand, Chardonne, Aragon, Mauriac, Bernanos....
Passent à la moulinette Sartre, Beauvoir et Camus - plutôt réjouissant. Pendant que se révèle dans le détail le positionnement à droite de toute la "Nouvelle Vague" dans le sillage de Truffaut et Rohmer.
Et des perles. Ceci, prémonitoire et définitif ( ? ) de Nimier, en 1962 : "Qu'elle soit anglaise, américaine ou française, la jeune littérature a trois dieux aujourd’hui : Proust, Céline, Joyce".
Enfin le rappel d'un traumatisme enfoui : la véritable identité de la légendaire Sunsiaré de Larcône... Suzy Durupt !
Côté musique, un plaisir de circonstance avec le "Go back home" de Stephen Stills, tiré de son premier album solo en novembre 1970. Et à 3:35 Clapton, dans ce que je tenais pour son meilleur solo à l'époque depuis celui de "Deserted cities of the heart" de Cream. Je maintiens.
Stills était un très grand musicien, "un sale con mais un grand musicien" dira plus tard à l'époque de Manassas Bill Wyman.
On te croit volontiers Bill, connaisseur en cons et en musiciens...
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