Viva la Revolución !!! Hasta siempre etc.

Mexique 2022. Éternelle saloperie de la nature humaine…

Ils sont là, à l’ombre des arcades, misérables qui ont trouvé plus misérables qu’eux pour lustrer des chaussures que, parfois, dédaignerait un clandestin en France.

Deux observateurs observent - puisqu’ils sont fait pour ça.

Le premier, libéral, pour faire court on dira « de droite », se dit qu’il peut  grandement améliorer le truc:  deux ou trois pétasses influenceuses siliconées, fesses exposées, pour faire la retape et sexualiser les inévitables selfies, fauteuils un peu plus confortables pour… conforter le porc assis dans sa supériorité, et hop ! : turnover des clients accéléré, marges améliorées,  extension du business dans les rues voisines pour enfin éliminer une concurrence qui n’aura pas su épouser le « progrès ».
Résultat : $$$, notoriété, respectabilité sociale.

Le deuxième, socialiste, pour faire court on dira « de gauche », médite, face à la cathédrale, belle âme en érection, menton dans la main, et décrète que c’est une honte et un scandale ! Pour fournir aussitôt LA solution : nationaliser la boîte à cirages : enfin l’égalité des cireurs de chaussures réalisée ! Viva la Revolución !!!
Résultat : bonne conscience, amour du genre humain exhibé, notoriété future - Marx, Engels, Bibi… -, respectabilité sociale.

Morale : il n’y en a pas. Mais :
le premier est une canaille cynique pur jus;
le second est une crapule morale, plus abjecte. Car elle berce d’illusions le misérable à terre.

Un des cireurs de chaussures, perdu dans ses réflexions, réalise soudain qu’il a croisé hier dans la rue le porc qui l’humilie de sa hauteur nouvelle mais éternelle : il était accompagné de ses deux fils ados, le premier dans son tee-shirt orné du Che, le second hurlant « No pasaran » !
Et comprend qu’il y a un truc qui lui a échappé dans le film…
Mais quoi ?