Jacques Mesrine, ex-futur gilet jaune.

"J'avais pris l'habitude de regarder autour de moi, d'observer ceux que je côtoyais dans la rue, dans le métro, au petit restaurant où je prenais mes repas de midi. Qu'avais-je vu ? Des gueules tristes, des regards fatigués, des individus usés par un travail mal payé, mais bien obligés de le faire pour survivre, ne pouvant s'offrir que le strict minimum. Des êtres condamnés à la médiocrité perpétuelle, des êtres semblables par leur habillement et leur problèmes financiers en fin de mois. Des êtres connaissant leur avenir puisque n'en ayant pas. Des robots exploités et fichés, respectueux des lois plus par peur que par honnêteté morale. Des soumis, des vaincus, des esclaves du réveille-matin. J'en faisais partie par obligation, mais je me sentais étranger à ces gens-là."
Où l'on voit que dans son ouvrage "L'instinct de mort" (1977, J.C. Lattès), Jacques Mesrine avait, sans en employer formellement le mot - et pour cause... - largement anticipé une destinée programmée de "gilet jaune".
Et choisit donc une voie plus radicale pour s'accomplir.
Ce en quoi il eut, pour ce qui le concerne du moins, probablement raison : on l'imagine difficilement sur un rond-point...


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