Les doigts de Nico dans la sangria. NYC 1966.
Dans les tout premiers jours de Janvier 1966, Nico est à New-York. Sur l'invitation de Gérard Malanga rencontré l'année précédente à Londres, elle prend contact avec la Factory.
Warhol raconte : "Nico called us from a Mexican restaurant and we went right over to meet her. She was sitting at a table with a pitcher in front of her, dipping her long beautiful fingers into the sangria, lifting out slices of wine-soaked oranges. When she saw us, she tilted her head to the side and brushed her hair back with her other hand and said very slowly, ‘I only like the fooood that flooooats in the wiiine'."
(Pat Hackett, POPism: The Warhol Sixties. NY: Harcourt Brace, 1980).
Traduction Ⓒ luc-antoine Marsily
De longs doigts magnifiques trempant dans de la sangria, en plus d'une voix gutturale et d'une plastique d'exception ("the most beautiful creature that ever lived" dixit Paul Morrissey, tout en nuances, à l'issue du repas ), ce fut plus qu'il n'en fallut à Warhol pour décider que Nico devait faire une carrière de chanteuse, et dans ce but, lui coller le Velvet Underground comme backing band ! (Tête de Lou Reed !)
Quelques jours passèrent. Warhol, invité à intervenir lors du dîner annuel de la New York Society for Clinical Psychiatry le 13 janvier suivant au Delmonico Hôtel eu la brillante idée de faire produire sur scène le Velvet & Nico, avec Malanga au fouet et Edie Sedgwick à la "performance" ! Résultat : émeute.
"Shock treatment for Psychiatrists" titra le New York Times.
La suite est connue...
Ⓒ luc-antoine Marsily. 2018. Encre & acrylique sur toile. Collection privée.
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