Gordon Banks, mort mais éternel.
Ce fût - et pour moi cela demeure - le plus beau match de l'histoire du foot. Pas le plus grand, ni celui qui vit le plus de buts. Ni le plus fou - quelques jours plus tard l'Italie et la RFA en demi-finale devaient pour d'autres raisons entrer dans la légende...
Mais le plus beau, le plus émouvant.
Parce que c'était la plus belle de toutes les Coupes du Monde : Mexique 1970. 40 degrés dans la fournaise d'un mois de Juin mexicain.
Parce qu'il mettait aux prises ce qui restera pour longtemps encore la meilleure équipe nationale de tous les temps - énumérer sa composition - même simplement sa ligne d'attaque... - suffit à tous les amoureux du foot pour ressentir une émotion difficilement partageable par tous les autres - le Brésil 70, et les champions en titre : un capitaine de légende - Bobby Moore, un playmaker de légende - Bobby Charlton et le meilleur gardien de buts de son époque Gordon Banks. Sans doute aussi parmi les plus grands des gardiens avec Yachine et Zoff : deux champions du monde et un Ballon d'or.
Tout a été dit, re-dit, narré, fantasmé, rêvé, écrit et ré-écrit, sur une des actions les plus célèbres de toute l'histoire, sur ce "non-but" (?) que le Roi Pelé commentait ainsi : "Je me suis élevé, j'ai frappé, j'étais sûr que le ballon était dedans, j'ai crié "Goal" et j'ai commencé à célébrer ce but. Puis je suis redescendu : je ne pouvais en croire mes yeux ! J'avais marqué un but, mais Banks l’avait effacé."
Pelé, reprenant de la tête un centre de Jairzinho et dans les airs, Banks, parti sur sa gauche, revenant dans un saut de carpe sur sa droite pour sortir la balle au ras du sol, dans l'angle droit de sa cage... Pour l'éternité.
"J'ai marqué plus de mille buts dans ma carrière, mais celui dont tout le monde me parle encore et encore, c'est celui que Banks a effacé !"
Et Bobby Moore d'apostropher son gardien : "You're getting old, Banksy, you used to hold on to them."
L'élégance et la classe innée.
Le Brésil finit par gagner, 1-0. Jairzinho.
Et s'envola vers son troisième titre.
Je me souviens quasiment de chaque action de cette rencontre. De la fugue de Jairzinho sur l'aile droite, de Bobby Charlton exténué au milieu de terrain, de Paolo Cesar à la baguette, suppléant d'un jour de Gerson, l'intelligence faite football...
Mais ce qui m'a marqué à jamais fut la course de Pelé, au coup de sifflet final, traversant le terrain pour aller saluer et changer son maillot avec Bobby Moore.
Aucun footballeur, jamais, n'a reçu un tel hommage de la part du Roi. Deux seigneurs, pour autant que cela ait un sens.
J'ai vu jouer Banks à Nice, lors d'un match amical contre le Gym. Ce devait être en 71 ou 72.
J'ai vu, dans la tribune d'honneur de San Siro, Pelé, lors d'une finale de Champion's League Bayern / Valence.
J'ai vu, toujours en tribune d'honneur mais à Moscou, Sir Bobby Charlton lors d'une finale de Champion's League Manchester United / Chelsea.
Un autre monde. Je n'arrive pas à croire que je l'embellis parce que c'était celui de mes dix-huit ans.
Mais le plus beau, le plus émouvant.
Parce que c'était la plus belle de toutes les Coupes du Monde : Mexique 1970. 40 degrés dans la fournaise d'un mois de Juin mexicain.
Parce qu'il mettait aux prises ce qui restera pour longtemps encore la meilleure équipe nationale de tous les temps - énumérer sa composition - même simplement sa ligne d'attaque... - suffit à tous les amoureux du foot pour ressentir une émotion difficilement partageable par tous les autres - le Brésil 70, et les champions en titre : un capitaine de légende - Bobby Moore, un playmaker de légende - Bobby Charlton et le meilleur gardien de buts de son époque Gordon Banks. Sans doute aussi parmi les plus grands des gardiens avec Yachine et Zoff : deux champions du monde et un Ballon d'or.
Tout a été dit, re-dit, narré, fantasmé, rêvé, écrit et ré-écrit, sur une des actions les plus célèbres de toute l'histoire, sur ce "non-but" (?) que le Roi Pelé commentait ainsi : "Je me suis élevé, j'ai frappé, j'étais sûr que le ballon était dedans, j'ai crié "Goal" et j'ai commencé à célébrer ce but. Puis je suis redescendu : je ne pouvais en croire mes yeux ! J'avais marqué un but, mais Banks l’avait effacé."
Pelé, reprenant de la tête un centre de Jairzinho et dans les airs, Banks, parti sur sa gauche, revenant dans un saut de carpe sur sa droite pour sortir la balle au ras du sol, dans l'angle droit de sa cage... Pour l'éternité.
"J'ai marqué plus de mille buts dans ma carrière, mais celui dont tout le monde me parle encore et encore, c'est celui que Banks a effacé !"
Et Bobby Moore d'apostropher son gardien : "You're getting old, Banksy, you used to hold on to them."
L'élégance et la classe innée.
Le Brésil finit par gagner, 1-0. Jairzinho.
Et s'envola vers son troisième titre.
Je me souviens quasiment de chaque action de cette rencontre. De la fugue de Jairzinho sur l'aile droite, de Bobby Charlton exténué au milieu de terrain, de Paolo Cesar à la baguette, suppléant d'un jour de Gerson, l'intelligence faite football...
Mais ce qui m'a marqué à jamais fut la course de Pelé, au coup de sifflet final, traversant le terrain pour aller saluer et changer son maillot avec Bobby Moore.
Aucun footballeur, jamais, n'a reçu un tel hommage de la part du Roi. Deux seigneurs, pour autant que cela ait un sens.
J'ai vu jouer Banks à Nice, lors d'un match amical contre le Gym. Ce devait être en 71 ou 72.
J'ai vu, dans la tribune d'honneur de San Siro, Pelé, lors d'une finale de Champion's League Bayern / Valence.
J'ai vu, toujours en tribune d'honneur mais à Moscou, Sir Bobby Charlton lors d'une finale de Champion's League Manchester United / Chelsea.
Un autre monde. Je n'arrive pas à croire que je l'embellis parce que c'était celui de mes dix-huit ans.
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