Honorée, sinon honorable.

"Association de malfaiteurs visant à l'enrichissement illicite de ses propres associés, qui se place comme intermédiaire parasitaire, et s'impose avec des moyens de violence, entre la propriété et le travail, entre la production et la consommation, entre le citoyen et l'Etat."
Leonardo Sciascia, cité par Jean-Noël Schifano in Désir d'Italie, Folio Gallimard.( p.37 ).

Je ne connais pas de définition aussi clinique, froide, exacte autant que faire se peut, de cette structure culturelle humaine qu'est la Mafia.

C'est dire la chance que j'ai de vivre en ce vingt et unième siècle dans une île qui ne connaît aucune société, honorable ou pas, s'approchant de cette définition...
Du moins si j'en croyais, au carrefour du crétinisme et de la naïveté, ce que s'évertuent à nous asséner experts nationaux et plumitifs locaux, spécialistes en voyouterie, comme on dirait de verroterie, la Mafia, ou telle structure similaire dans son fonctionnement et son but, n'a rien, mais alors rien de rien, à voir avec notre société insulaire. 
Rien, on vous dit ! Capisce ?

Nous circulons donc, puisqu'il n'y a rien à voir... "In girum imus nocte et consumimur igni" - pour reprendre le fameux palindrome virgilien de Guy Debord...


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