Same old story...

1934 : mise en place à Hollywood du Code Hays, du nom du Sénateur William Hays. Officiellement pour  introduire une certaine rationalité dans la production et la sortie des films - Hays était le Président de l'Association des producteurs et distributeurs cinématographiques -, il visait en fait à instaurer une autocensure sous la pression de plus en plus grande des lobbies puritains. 
Les cibles étaient d'un classicisme absolu : scènes de violence avec ou sans exposition de cadavre, nudité, sexe suggéré, crudité ou simplement usage de métaphores "osées" dans les dialogues, incitation au jeu et autres joyeusetés.
Tout cela ne dura pas très longtemps : le ridicule du code et le risque de conséquences néfastes dans la fréquentation des salles amenèrent les studios à s'en affranchir progressivement dès les années quarante.
Néanmoins, il demeura officiellement en vigueur jusqu'en 1966 ( ! )...
Adolph L. "Whitey" Schafer était un des plus renommés photographe de plateau. À Hollywood depuis 1923 et à la Columbia depuis 1932, il prit cette photo dès 1934 avec pour but de violer le maximum de règles édictées par le Code Hays en un seul cliché - la liste des dites violations figurant en haut à droite.
La photo parut dans Life Magazine, et plus récemment illustra la couverture du livre référence sur les tentatives de censure hollywoodienne de ces années-là : Pre-Code Hollywood: Sex, Immorality, and Insurrection in American Cinema, 1930-1934, Thomas Doherty (Columbia University Press, 1999).
Aujourd'hui les ligues puritaines ont cédé la place au politiquement correct asséné par, entre autres flics de la pensée, certaines associations féministes et la gauche du Parti Démocrate, qui ne se contentent pas de ravager les universités américaines au nom du Bien.
La bêtise humaine étant inépuisable, il est des combats qui ne cesseront jamais.



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