Buk & Al Purdy.


De nouveau tiré de la compilation "The Mathematics of the Breath and the Way" évoquée ici le 10 juin dernier, cet autre texte bref de Buk : une introduction à un recueil du poète canadien Al Purdy, né en 1918.
Les deux échangèrent une importante correspondance, bien sûr inédite en France, qui fit l’objet d’une publication en 1984 - The Bukowski /  Purdy Letters 1964 - 1974.
Jamais lu une ligne de lui, sauf erreur… 
Mais un type apprécié par Léonard Cohen, et à propos duquel Hank s’est montré particulièrement élogieux - « Je ne connais aucun bon poète vivant. Mais il y a ce foutu fils de pute au Canada qui tient vraiment la route ». ("I don't know of any good living poets. But there's this tough son of a bitch up in Canada that walks the line.") - ne doit pas être entièrement mauvais… 
Purdy mourra en 2000 - suicide assisté, à bout de forces face à l’impitoyable crabe.
Et donc : 


A Note on These Poems:
Appreciation to Al Purdy's At Marsport Drugstore


All right. I corresponded with Al Purdy for years, and then as such things go, we stopped. At the time he was in splendid shape had a house and a woman in it who treated him well, and best of all- he made his own wine.

I don't know how he's doing now outside of the poem-but looking at these I know that he hasn't lost his magic. Whatever the viewpoint of the love poems, it's still Purdy writing them. And that means a Purdy full of sorrow and grace and humor and lines that roll across the page and wash back and roll forth again.

The proper authority for lovers is pain

How many of us have doubled up in our rooms alone, holding both hands to the gut, verily chopped in half?

Most of us have been in love.

These poems are recordings of that almost impossible way.

Nov. 24, 1976

Note sur ces Poèmes : À propos d’At Marsport Drugstore d’Al Purdy.


Bien bien. Nous avons échangé avec Al Purdy pendant des années, et puis, comme souvent, ça s’est arrêté. À cette époque il était dans une forme du tonnerre, avait une maison et dedans une femme qui le chouchoutait, et encore mieux, il faisait son propre vin.
J’ignore ce qu’il fabrique aujourd’hui en dehors de ses poésies, mais, rien qu’à les lire, je vois qu’il n’a rien perdu de sa magie. Peu importe le point de vue, c’est toujours de la plume de Purdy. Un Purdy tout de chagrin et de grâce et d’humour aux vers qui se déroulent tout du long de la page, sans arrêt allant et venant.
La douleur est la seule chose qui s’impose aux amants
Combien d’entre nous se sont retrouvés pliés en deux, seuls dans une chambre, se tenant les tripes à pleines mains, littéralement coupés en deux ?
La plupart d’entre nous ont bien du être amoureux un jour
Ces poèmes ne sont que témoignages de ce cheminement impossible.
24 novembre 1976.
© traduction maison.

Bonus track : Pioché dans les inépuisables trésors de You Tube, pour les amateurs de gnous, de bière et de fleurs jaunes, un clip posthume, écrit et dit par Purdy. 
Une parenté certaine avec le Bukowski époque Philadelphie…



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