Sons d'Harrar.

Alors que dans la brume d'une
fin de sieste quotidienne,
paresseusement, j'écoutais
de la musique éthiopienne
- Mulatu Astatke je crois bien -
je me surpris à me demander si
Rimbaud avait eu, en son Harrar,
entre khat et moka, trafic d'armes, 
d'ivoire, de soieries pour sûr, ou
de jeunes esclaves, allez savoir...,
le loisir d'écouter de tels sons,
ou du moins leurs ancêtres.
Entendre ? Peut-être...
Ecouter ? En avait-il seulement
le goût, l'envie ?
Corto Maltese ? Plutôt, oui.
Quelques décennies plus tard, il est vrai.


Mulatu Astatke, Mulatu. (1972).

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