Hollywood, usine à rêves.
Harry Cohn était un très grand producteur de cinéma, co-fondateur de la Columbia. Le haut du panier des producteurs hollywoodiens. Et donc un beau salopard - ce juif originaire d'Europe centrale avait rencontré Benito Mussolini en 1933 et lui avait demandé une photo dédicacée qu'il a affiché dans son bureau jusqu'à la guerre.
Sans oublier, à défaut d'être Don Juan ou Casanova, d'être un prédateur sexuel de première. Presque toutes y passèrent, mais pas Rita Hayworth contrairement à ce qu'il avait laissé croire.
Bref, nous sommes en 1957, et le voilà raide dingue de Kim Novak - vous me direz, l'homme avait du goût... - profondément heurté de la voir fréquenter et plus Sammy Davis Jr. Ni une ni deux, il fait appel à la Mafia en la personne de John Rosselli pour prier Davis d'exercer ses talents ailleurs.
Davis demande la protection de Sam Giancana, qui lui répond que son pouvoir de protection se limite ( ! ) à Chicago et à Las Vegas.
Et qu'il ne peut rien faire pour lui en Californie...
Rosselli chope donc Davis, lui fait une offre qu'aucune personne sensée ne peut refuser : "Écoute, Sambo, il te manque déjà un œil. Ça te plairait de plus en avoir du tout ?"
Le chanteur, qui a oublié d'être stupide, fila le lendemain à Vegas pour très vite épouser une danseuse du nom de Loray White, une noire. Il lui offre 25 000 dollars pour qu'elle fasse semblant de l'aimer.
Six mois plus tard, ils divorcent.
Kim Novak, pour sa part, continua de vivre sa vie de star.
Hollywood.
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