Francis.
"The Wee Small Hours, said that in spite of loss, abandonment, defeat, he - and you - could get through the night. You could still get hurt, but it was worth the risk because you knew that no defeat was permanent. There would be another day, a new woman, another chance to roll the dice. There was true in some of the songs. There was regret. There was no self-pity."
Pete Hamill, "Why Sinatra matters", (2015).
Photo tirée des sessions : Ted Allan.
"The Wee Small Hours, ça voulait dire qu'en dépit de tous les sentiments de perte, d'abandon, de défaite, il - et vous avec - pouvait s'en sortir. Vous pourriez encore morfler, mais ça valait le coup car vous saviez qu'aucune défaite ne pouvait être définitive.
Il y aurait un nouveau jour, une nouvelle femme, une occasion encore de tenter le coup. S'il y avait une forme de confession ou de regret dans certaines de ses chansons, il n'y avait aucune trace d’apitoiement sur soi-même."
© Traduction maison.
Début des fifties : Sinatra est au tapis. Viré de chez Columbia, carrière cinématographique en berne, il remonte sur le ring.
53, année faste qui voit sa signature chez Capitol pour ce qui sera son acmé, avec une série d'albums frôlant la perfection jusqu'au début des sixties.
Oscarisé pour "From here to eternity", tourné en 53, - Burt Lancaster commentera la performance - à entendre dans tous les sens - : "A sense of defeat and the whole world crashing in on him... They all came out in that performance". (Ils disent "résilience" aujourd'hui...)
Exactement tout ce qu'on retrouvera deux ans plus tard, mis en musique, sous la baguette de Nelson Riddle.
"The Wee Small Hours", 1955. L'album d'Ava, du naufrage de son mariage jusqu'au divorce qui interviendra en 57.
Chef d’œuvre, album pour île déserte, tout ce que vous voudrez...
"Ol' Blue Eyes" chante comme jamais personne ne l'a fait.
Ne le fera jamais plus ?
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