Bowie. Et quelques autres.

Du souvenir, que les ans commencent à flouter, de cet été londonien, surnagent le Street fighting man des Stones, une aimable ritournelle de CS&N (pas encore de Y là dessus), Marrakesh Express, et un titre étrange, à mi-chemin des Beatles moribonds et d'un Pink Floyd décollant, Space Oddity, porté par l'alunissage des trois Américains en Juillet.
Je ne savais rien du chanteur sinon qu'il portait le nom d'un des héros d'Alamo de mon enfance (où a donc pu passer ce livre à la couverture rouge et jaune ?) ami de Davy Crockett.
Deux ans plus tard, il explosait.
Le reste est une histoire, qui allait, avec d'autres, accompagner une vie.

Survivent trois Stones qui ont choisi depuis au moins trois décennies, un statut d'intermittents du spectacle machines à cash, accumulant encore et encore au fil des stades. Faut dire qu'ils sont peu nombreux à s'être fait arnaquer autant qu'eux - les bluesmen black en d'autres temps... - et qu'il y a des montagnes de dollars à récupérer.  It's only rock'n roll. And they like it.
McCartney, qui tourne comme eux, et comme eux doit payer pour interpréter ce qu'il a créé.
Et se croit obligé de démontrer au monde ce que le monde sait déjà depuis belle lurette, qu'il était le véritable génie créateur des Beatles.
Dylan, évidemment. Tellement ailleurs et au dessus.
Et Bowie donc. Jusqu'à cette nuit.

Le reste a disparu ou croit tromper son monde en se proclamant toujours vivant. The great rock'n roll swindle.

À l'époque où Rock'n Folk était dirigé par un écrivain et non par un pitre, le grand Philippe Garnier avait conclu sa chronique d'un Black and blue déjà inutile de la manière suivante : "Mais à force il y a de plus en plus de vieux trucs qu'on aime ou qu'on a réévalués. Et un jour on s'aperçoit que c'est toute une vie qu'on a laissé derrière". Nous étions en 1976.
C'est exactement ça. Quarante ans après.

Brilliant Adventure.
David Bowie (1999).

https://youtu.be/eughC5h5pVU

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