Nihil novi sub sole

"La presse engendre le mensonge, la haine, la cupidité, l’envie, la suspicion, la peur, la malice. Qu’avons-nous à faire de la vérité, telle que nous la servent les quotidiens ? Ce qu’il nous faut, c’est la paix, la solitude, le loisir."

Comme on peut le constater à la lecture de ces lignes tirées du Colosse de Maroussi, Henry Miller avait une haute idée des journalistes et du rôle de la presse - écrite - de son temps, aussi bien aux États-Unis qu'en France, où il vécu avant son séjour en Grèce.
Rien n'a probablement changé depuis les années trente du siècle précédent, sinon la baisse de qualité dans l'écriture des quotidiens et magazines allant de pair avec la hausse des egos et l'inculture patente de l'écrasante majorité des plumitifs, qui n'a d'égale que leur prétention moralisatrice.

L'arrivée de la presse audio-visuelle n'aura fait qu'étendre la médiocrité produite en multipliant considérablement le nombre des canaux et la quantité d'informations déversées.
Quant aux cloaques dénommés réseaux"sociaux", égouts révélateurs impitoyables des frustrations et de l'infantilisme de l'époque, on peut imaginer avec gourmandise ce qu'en aurait pensé et écrit le cher Henry, bien à l'abri des cons en son Shangri-La de Big Sur...
Clin d'oeil du vieux sage (?!) bouddhiste à l'Écclésiaste...

Et puisqu'on évoque le plus bel endroit sur terre, le véritable, lui...

https://youtu.be/93Gl7DmmNvE


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