Rome. Part Two. La grande Bellezza.

Rome, suite. Cinema.

https://youtu.be/Re8IVMKr4ug

La grande Bellezza donc. Préférable à Vacances romaines ou la dolce Vita, à Fellini Roma ou à la compagnie d'Alberto Sordi - n'évoquons même pas Woody Allen, hors sujet - pour vivre un moment encore en harmonie avec la Ville.

Première qualité du film : aucune mention à Cannes, où se tenait jadis un Festival du Cinéma avant d'être confié à des coiffeurs et à des nouveaux beaufs, pour l'essentiel incultes, charriés par l'égout Canal, aucun César décerné par les professionnels de la profession, trop occupés à la chasse de subventions pour flatter le nombrilisme qui leur tient lieu de talent. Français jusqu'au bout...
Une telle absence de distinctions de la part de tels individus vaut tous les titres du monde : la suite a montré que Paolo Sorrentino s'en est aisément remis... Youth, ce bijou ...

Ensuite, ensuite c'est une longue méditation à l'esthétique ébouriffante sur la vanité des choses et des êtres, sur l'amour et la mort, la vieillesse et la solitude, toutes choses essentielles et si dérisoires car on connaît la fin de l'histoire.
Même si le jeu est de faire semblant de...

Propos servi par un casting de rêve, dominé par un Toni Servillo qui prête sa nonchalance cynique, amusée et si triste à Jep Gambardella, héros et guide de cette promenade crépusculaire dans une Rome éternelle - pas un cliché pour le coup - ...
Un éclat parmi tant d'autres : Lo vedi il mare ? 
Quel plus bel momentum d'amour et de solitude : pour Jep, indiquer sur un plafond une mer qu'il voit quand il est seul à le fixer mais qui n'y figure pas, puis, en compagnie de Ramona, s'entendre répondre oui.. 
Ni l'un ni l'autre n'étant dupes de rien, juste avant la mort.. 
Rien que pour cela, Jep et Ramona, éternels à leur tour...

https://youtu.be/tntR2De4_gM




Et ne serait-ce que pour la conscience de partager cette découverte avec Jep, et de n'être pas le seul en la matière...

Juste un mot pour la bande-son somptueuse, avec entre autres bijoux, un "My heart is in the Highlands" d'Arvo Pärt, dont l'étude en parallèle avec le Highlands de Bob Dylan mériterait, à elle seule, un - long - billet...




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