Lost in translation.

« Ser Traditori miei, se non sapete far’altro che tradire i libri, voi ve ne anderete bel bello a cacare senza candela ».
Nicolò Franco, Pistole Vulgari, 1539.

« Chers messieurs les Traîtres (ou Traditeurs), si vous ne savez rien faire d’autre que de trahir les livres, allez donc tranquillement chier sans chandelle ! »

La traduction proposée par la toile est peu satisfaisante : elle illustre ainsi mieux le propos.
Reste qu'il est de plus en plus pénible et irritant de lire des romans ou biographies traduits de l'anglais ou de l'américain, sauf à fermer les yeux sur des perles, contre-sens ou anachronismes tels que "groupuscules" ( ! ) pour "groupies", évocation de hippies en... 1959, du Flower Power en 1962, de Mohamed Ali en 1960 alors qu'il était Cassius Clay à cette époque - J.O. de Rome. Arrêtons là.

Bukowski, Crumley, Ellroy, autant d'écrivains qui n'auront pas - toujours... - eu la bonne fortune de Faulkner avec Maurice-Edgar Coindreau. Incompétence et inculture : là comme dans tant d'autres domaines touchant à ce qui est censé être œuvres de l'esprit, impassible et content de lui, le nul plane sur le marécage des médias.
Pour un Philippe Garnier, combien de besogneux qui se pavanent sur fond de médiocrité et d'à peu près, auxquels on refuserait la moindre bougie...

Fuyons les tâcherons. Roxy Music, extrait du soundtrack de Lost in Translation... Même plus besoin de traduire !

https://youtu.be/bjvVNyBTSP8





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