Scorsese, cinéaste new-yorkais.

Il y aura ceux qui y verront une sorte de sous-Monty propre sur lui, latin lover cheap : à ceux-là nous conseillerons de jeter un œil du côté de True Detective, saison une, ce bijou. Ils y verront peut-être l'acteur le plus sous-estimé d'une époque qui fait la part belle aux imposteurs.
Matthew McConaughey est grand.

Il y aura celles qui y verront une blonde fadasse et inexpressive : à celles-là nous n'aurions rien à dire sur la beauté féminine - tout au plus leur suggérer d'investir dans l'achat d'un miroir. Avant de se préoccuper de Mademoiselle Johansson.

Il y aura celles et ceux qui décrèteront que Scorsese a vendu son âme. 
Alors qu'il ne vend qu'un parfum.

Et puis celles et ceux qui persistent à aimer New-York en noir et blanc - pas seulement chez Woody Allen, avant qu'il soit frappé d'infamie - , les automobiles qui ne sont pas moyens de transport mais objets d'art - vintage Alfa-Romeo ici - , qui communient dans un culte pour Mina ou ignorent jusqu'à son existence.
On y ajoutera celles et ceux pour qui l'élégance n'est pas jeans déchirés, prolifération de tatouages ou kilos de ferraille ou de verroterie trimbalés sur soi.
Bref, pour ces happy few, un cadeau en cette période, mini court-métrage et long clip publicitaire, exercice de style sans prétention de chef d'œuvre, sorte d'ovni pour temps de laisser-aller généralisé.


Martin Scorsese, Street of dreams, 2013.
Soundtrack : Mina, Il cielo in una stanza.




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