Sweet Sue, just you.


Tout le monde y va de son éloge éploré à l'occasion de la mort de Sue Lyon.
Même, et parfois surtout dirait-on, ceux qui ignoraient jusqu'à son existence il y a quarante-huit heures... 
C'est un flot d'appréciations sur sa diabolique perversion, Lolita pour l'éternité de l'imaginaire masculin, au potentiel érotique jamais entamé, immorale autant qu'amorale... : clichés, lieux communs, bla-bla-bla...
Passons.
Deux ans ( ! ) seulement après le film de Kubrick, elle tombe dans les pattes de John Huston. Et dans la nuit de l'iguane, une idée ou quoi, elle me semble plus torride, plus toxique, plus perverse car moins inconsciente que dans Lolita.
Ce qui cadre à la perfection avec la moiteur du film. Huston a assez de bouteille pour empêcher Ava Gardner d'écraser Sweet Sue en la cantonnant dans des minauderies post-adolescentes, et, au contraire, sait mettre en valeur son potentiel dévastateur - pour le coup - dans la confrontation avec Ava l'unique. 
Fallait quand même en avoir pour tenir tout un film face à elle...
Le trailer,  https://youtu.be/HPdFDfQyi_c
puis Chet... Sweet Sue, just you
https://youtu.be/dsfTzEB482Y


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