Bricoles concombrières.


La colonisation a "instillé dans les veines de l’Europe le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent" .
Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, ( 1950 ). 

- Quelque soixante-dix ans plus tard, on comprend : "la décolonisation aussi" ... Ensauvagement il y a donc, même si, rassure-toi craintif lecteur, on en a compris ici le sens...

"Chaque instant requiert pour exister l’autorisation des lombrics. Conciliants, ils nous permettent beaucoup: même l’immortalité. Mais seulement en pensée. (…) De tout ce que nous avons vécu, ce sont nos espérances qui composent leur plus douce nourriture. Car tout finit par revenir aux vers: notre avenir, c’est leur suc, répugnant et corrosif. (…) Ils connaissent eux-mêmes une fin. Notre mortalité, qui fait leur nourriture, ne leur est pas moins fatale qu’à nous."
Cioran, Fenêtre sur le rien.

- Une conscience, fût-elle légère, de notre relativité n'est donc jamais superflue, et toujours souhaitable. Même si, comme le remarquait le bon docteur Freud, "nul ne croit à la finitude de son existence." (Considérations actuelles sur la guerre et la mort).

Une larme de lucidité sartrienne pour finir : "Che Guevara est l'homme le plus complet du vingtième siècle."
- Quoi ?
- Coi.


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