Le Moustachu paie ses dettes...
"Je ne connais qu'un seul écrivain que j''égalerai par sa droiture à Schopenhauer, à moins que je ne le lui préfère : Montaigne.
Par sa seule écriture, un tel homme a véritablement fait grandir l'envie de vivre sur cette terre. En ce qui me concerne du moins, depuis que je connais cette âme, la plus libre et la plus ferme qui soit, il me faut souscrire à ce que lui-même dit de Plutarque : "à peine ai-je jeté un coup d' oeil sur lui que je me sens alerte et léger".
Grâce à lui, je supporterais, si l'obligation m'en était faite, de me sentir chez moi sur la terre".
Grâce à lui, je supporterais, si l'obligation m'en était faite, de me sentir chez moi sur la terre".
Ainsi s'exprimait Nietzsche en 1874 dans sa Troisième considération inactuelle, du temps de son admiration envers l'Oncle Arthur...
Certes, il avait bidonné la citation de Plutarque, qu'il s'avèrera incapable de retrouver dans les Essais, mais l'esprit du propos est sincère et demeurera tout au long de sa vie consciente.
Plus tard, dans son séjour niçois en 1887, on retrouve dans une lettre adressée à l'ami à la fidélité jamais démentie, Peter Gast, les mots suivants : "Cher ami, votre lettre vient d'arriver; j''étais en train de lire Montaigne pour me tirer d'une humeur sombre et irritée..."
Et par les temps qui courent...
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