Bendico.
Dans une lettre écrite deux mois avant son décès, Giuseppe Tomasi di Lampedusa prévient son fils adoptif : "Fais attention : le chien Bendico est un personnage très important et il est presque la clé du roman."
Au point de mettre dans la bouche du Prince, s'adressant à son danois : "Tu vois Bendico, toi, tu es un peu comme les étoiles : d' un bonheur incompréhensible, incapable de produire l'angoisse."
Là aussi, toute la différence entre un écrivain véritable et moi-même, incapable d'adresser de tels mots à Arthur.
Les ressentir ? Assurément. Les matérialiser, non ...
Restera à lui ménager une fin moins misérable que celle de Bendico : "En volant de la fenêtre jusqu’au sol, il se reforma un instant, et l’on put voir danser dans l’air un quadrupède à longues moustaches, la dextre antérieure levée en un geste de malédiction. Puis la paix retomba sur un petit tas de poussière livide."
J'y aurais au moins veillé, peu importe ma présence ou non.
Statue de Bendico, Villa del Gattopardo, Santa Margherita di Belice.
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