Sur les ruines du Berlin...

"Lou Reed's Berlin is a disaster, taking the listener into a distorted and degenerate demimonde of paranoia, schizophrenia, degradation, pill-induced violence and suicide.
There are certain records that are so patently offensive that one wishes to take some kind of physical vengeance on the artists that perpetrate them. Reed's only excuse for this kind of performance (which isn't really performed as much as spoken and shouted over Bob Ezrin's limp 
production) can only be that this was his last shot at a once-promising career. Goodbye, Lou."

Stephen Davis, Rolling Stone, dec. 1973.


"Berlin de Lou Reed est un désastre, plongeant l'auditeur dans un demi-monde déformé et dégénéré de paranoïa, schizophrénie, dégradation, violence induite par les médicaments et suicide.
Certains disques qui sont si manifestement offensants que l'on souhaiterait exercer une sorte de vengeance physique sur les artistes qui les ont commis. La seule excuse de Reed pour ce genre de performance (qui n'est pas vraiment interprétée, mais plutôt parlée et hurlée sur la production molle de Bob Ezrin) ne peut qu'être que son dernier coup pour une carrière autrefois prometteuse. Adieu, Lou."

© traduction maison.

De l'immortel accueil que réserva Greil Marcus au "Self-portrait" de Dylan - "What is this shit? »  à l'hallucination de Jon Landau - « I saw the future of rock’n’roll and his name is Bruce Springsteen » - il est permis néanmoins de saluer là un des meilleurs slogans publicitaires du rock, œuvre  du futur manager du dénommé Springsteen -, Rolling Stone, autoproclamée "Bible du Rock n'roll", a lâché tellement d'énormités que la mort - artistique - annoncée de Lou Reed en ... 1973 a encore un certain parfum, celui suggéré par Greil Marcus...

Mais qu'a pu bien devenir Stephen Davis ?


Livret de Berlin, photo : Saint-Jivago Desanges.


Commentaires

  1. On comprend pourquoi Loulou était devenu si revêche avec les journalistes, et ça avait bien sûr déjà commencé au temps du Velvet. "Berlin" est un des joyaux de la couronne de notre Dylan de Brooklyn (un surnom qu'on lui donnait et qui me paraît pas mal) ; ajoutons les trois premiers Velvet et "Transformer" et une telle couronne serait déjà bien trop lourde à porter pour pas mal de monde). Bon après les journaleux ont décidé de lui tresser une couronne d'épines, ça n'a fait qu'épaissir la légende. Pas un grand voyant ce Davis ^^

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  2. Yes ! Tout cela n'a qu'une importance relative... mais z'enfin, voir le futur du rock alors que celui-ci était déjà mort, voilà qui est croquignolet quand même !

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