Lips.

"(...) l'aristocratie déchue de Warhol n'est plus qu'une aristocratie parfaitement frigide dont il faut observer le simulacre privé de toute perversion réelle. Nous sommes en pleine perversation et Warhol est le dandy de la peinture de cette perversation. Il a été un réaliste froid, y compris sur lui-même. C'est mieux que des tas de mensonges, y compris de peintres dits « abstraits». C'est brutal, ça dit la laideur d'une époque. C'est-à-dire exactement ce que méritent les États-Unis d'Amérique... On a les artistes qu'on mérite (rires). 
Les Anglais, eux, s'en sont mieux tirés : ils ont eu Francis Bacon. Une autre aventure, à propos du Temps et de la vérité comme figure."

Philippe Sollers, Sur Proust, Éloge de l’infini. Gallimard Folio.

Exeunt Pollock et les "expressionnistes abstraits" : Warhol, Lichtenstein et Wesselmann s'installent. Pop Art donc.



Tom Wesselmann, Mouth #14. 1966.

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