Hope I'll die after I'll get old !

Fréquentation quotidienne, assidue mais mesurée - tout est question de dosage... -, du "Journal inutile" de Paul Morand dont le premier tome couvre les années 1968 -1972.
Un festival de misanthropie, de misogynie, d'antisémitisme, de méchancetés - presque - jamais gratuites, de mauvaise foi. 
D'érudition et de culture évidemment, reliques d'un ancien monde enseveli sous la médiocrité des temps.
De style enfin - mais est-il besoin de le préciser ? 
Un sale type ? Très probablement. ET - non pas MAIS - un immense écrivain et styliste.

Dire que des benêts s'étonnèrent d'apprendre que l'ancien diplomate vichyssois à l'anti-gaullisme constant et féroce fut un des écrivains préférés de François Mitterrand.
Mieux, dans son indécrottable inculture, la droite politique crut judicieux d'attaquer l'ancien Président sur ce thème, illustrant une fois encore sa totale méconnaissance de la droite littéraire.
Si difficile d'être énarque ET cultivé ? Sans doute.

Bref, il est à prévoir que nous y reviendrons souvent tant les bonheurs de lecture y sont fréquents.

Tout n'est pas noir chez Morand. Un homme animé d'une inextinguible passion pour les femmes et les voitures rapides, et les livres - ici la rapidité n'est pas requise... - est nécessairement porteur d'espoir pour tout lecteur avisé.

Ainsi, citation à l'appui, lui rappelle t-il, reprenant le mot de La Rochefoucauld, que "Nous arrivons tout nouveaux aux divers âges de la vie".
Et que lui-même,"en effet, à 79 ans, était encore jeune; soudain, à 80 ans, je fus vieux, en deux mois."

Voilà qui laisse un espoir raisonnable mais réel au lecteur bien disposé que je suis, disons une bonne petite dizaine d'années de répit avant la bascule vers l'inéluctable.
Sourire donc. Même s'il convient de ne rien prendre pour argent comptant. Chez les écrivains comme chez les politiques.
Mais cela est connu depuis la nuit des temps... enfin devrait être connu...






Commentaires

  1. Bonne nouvelle ! au vu des statistiques familiales , j'ai bon espoir de mourrir avant d'être vieux.
    Bon dimanche cher Luc-Antoine

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    Réponses
    1. Aaah cher ami ! Souvenez-vous de ce que disait l'immense Sir Winston Churchill : "Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées".
      Tous les espoirs nous sont donc permis ! Bon dimanche, et au-delà ! 😎

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