Anthony Burgess ? Zou ! Au bûcher !
Chambouler une bibliothèque permet de tomber sur des pépites somnolentes, reléguées qu'elles sont par de sempiternels nouveaux arrivants, qui, à leur tour....
Bref, Anthony Burgess.
Se promettre de passer quelques jours avec lui, ne serait-ce que pour "Le Royaume des Mécréants ou "La Symphonie Napoléon". Déjà l'année dernière à la même époque, le blues d'un retour de Rome atténué sous le baume du délicieux "Rome sous la pluie"...
Pour commencer, piocher dans un recueil d'articles et de chroniques datant de la fin des années soixante-dix et de la première moitié de la décennie suivante. Son titre : "Hommage à Qwert Yuiop", deuxième ligne du clavier des machines à écrire des pays anglophones.
On n'est évidemment pas déçu du voyage !
Dès le premier article - "Grognements d'un cochon sexiste" - on jubile. Faut dire que l'auteur d'Orange mécanique venait de se voir distingué par une association de "femmes éditeurs" britanniques comme un des "Cochons Sexistes de l'année" ! Rien moins que ça, le genre d'honneur pour lequel se seraient damnés, avant d'éclater de rire, nombre de ces mauvais esprits masculins aujourd'hui voués aux flammes de l'enfer par le nouveau Code moral du Parti du Bien et ses Savonarole au petit pied, prompts à conduire au bûcher médiatique Burgess et ses semblables.
Faut bien reconnaître que, le concernant, le cas est désespéré : qui publierait en ces jours de contrition et de coulpes battues sous le regard vigilant et obscène des rézossociaux les insanités suivantes ? : "On a déjà dit (...) que les organisations militantes qui plaident pour les droits de gens supposés opprimés - les Noirs, les homosexuels, les femmes - empruntent d'abord le chemin de la raison mais ont tôt fait de s'en écarter. Sur ce plan fondamental du langage, ces organisations revendiquent le droit de déformer les mots à leur convenance. (...) Les Noirs américains ne sont pas seuls au monde; les Tamouls d'Inde et de Sri Lanka sont beaucoup plus noirs."
Propos d'un insensé, d'un mâle blanc raciste de plus de cinquante ans, probablement néo-fasciste. D'un inconscient qui néanmoins, "apprenant (qu'il était) un cochon sexiste, a ressenti le besoin de commencer à réfléchir sur ce terme".
Pour s'engager sur l'abrupt chemin de la repentance si douce - pour les autres... - aux yeux des nouveaux flics de la pensée ? Enfin !
Vous rigolez ! : "On devrait appeler sexiste quelqu'un qui prône ou pratique une discrimination de quelque sorte que ce soit à l'encontre des personnes du sexe opposé. En pratique, un sexiste est toujours un homme, et il est sexiste parce qu'il rechigne à accepter la vision féminine du monde dans l'un ou l'autre de ses aspects, ou dans tous ses aspects".
Plus loin, il s'interroge sur l'idée "d'altérité : "il ne saurait y avoir de mot plus imprécis au monde qu' "altérité". L'imprécision est une arme. Comme il n'est pas défini, le terme "altérité" peut signifier tout ce que désirent ceux qui l'utilisent".
Voilà qui suffirait aujourd'hui à carboniser l'Anglais, emmailloté dans un seul des quatre torchons français de l'Apocalypse contemporaine : Le Monde, Libé, Télérama ou les Inrocks, sous les hourrahs des fonctionnaires bavasseurs du "Service public de l'audio-visuel que-le-monde-entier-nous-envie", paraît-il, et de ses plumitifs petits flics.
Et l'inconscient fascistoïde de poursuivre :" ... si les femmes réussissent si bien en littérature, c'est peut-être que la littérature, comme l'a dit Mary McCarthy, est plus proche du commérage que de l'art".
Une dernière pièce au procès : " Ce que les femmes ne veulent pas est clair - leur assujettissement à l'image patriarcale, l'exploitation sexuelle par l'homme"..., ponctuée d'un ..."et tout ça", summum de dérision dédaigneuse .
Brisons là.
Je comprends mieux pourquoi plus personne n'ose rééditer Burgess de nos jours, dans cet Occident paraît-il si libéral...
Pas près d'achever sa traversée du désert, le salopard machiste de service...
Cerise sur le gateau, spécial pervers : Burgess aux Bains-douches, papotant avec.... Ardisson ! Et en plus, il fume à l'écran ! On rêve !
https://www.ina.fr/video/I08086095
Bref, Anthony Burgess.
Se promettre de passer quelques jours avec lui, ne serait-ce que pour "Le Royaume des Mécréants ou "La Symphonie Napoléon". Déjà l'année dernière à la même époque, le blues d'un retour de Rome atténué sous le baume du délicieux "Rome sous la pluie"...
Pour commencer, piocher dans un recueil d'articles et de chroniques datant de la fin des années soixante-dix et de la première moitié de la décennie suivante. Son titre : "Hommage à Qwert Yuiop", deuxième ligne du clavier des machines à écrire des pays anglophones.
On n'est évidemment pas déçu du voyage !
Dès le premier article - "Grognements d'un cochon sexiste" - on jubile. Faut dire que l'auteur d'Orange mécanique venait de se voir distingué par une association de "femmes éditeurs" britanniques comme un des "Cochons Sexistes de l'année" ! Rien moins que ça, le genre d'honneur pour lequel se seraient damnés, avant d'éclater de rire, nombre de ces mauvais esprits masculins aujourd'hui voués aux flammes de l'enfer par le nouveau Code moral du Parti du Bien et ses Savonarole au petit pied, prompts à conduire au bûcher médiatique Burgess et ses semblables.
Faut bien reconnaître que, le concernant, le cas est désespéré : qui publierait en ces jours de contrition et de coulpes battues sous le regard vigilant et obscène des rézossociaux les insanités suivantes ? : "On a déjà dit (...) que les organisations militantes qui plaident pour les droits de gens supposés opprimés - les Noirs, les homosexuels, les femmes - empruntent d'abord le chemin de la raison mais ont tôt fait de s'en écarter. Sur ce plan fondamental du langage, ces organisations revendiquent le droit de déformer les mots à leur convenance. (...) Les Noirs américains ne sont pas seuls au monde; les Tamouls d'Inde et de Sri Lanka sont beaucoup plus noirs."
Propos d'un insensé, d'un mâle blanc raciste de plus de cinquante ans, probablement néo-fasciste. D'un inconscient qui néanmoins, "apprenant (qu'il était) un cochon sexiste, a ressenti le besoin de commencer à réfléchir sur ce terme".
Pour s'engager sur l'abrupt chemin de la repentance si douce - pour les autres... - aux yeux des nouveaux flics de la pensée ? Enfin !
Vous rigolez ! : "On devrait appeler sexiste quelqu'un qui prône ou pratique une discrimination de quelque sorte que ce soit à l'encontre des personnes du sexe opposé. En pratique, un sexiste est toujours un homme, et il est sexiste parce qu'il rechigne à accepter la vision féminine du monde dans l'un ou l'autre de ses aspects, ou dans tous ses aspects".
Plus loin, il s'interroge sur l'idée "d'altérité : "il ne saurait y avoir de mot plus imprécis au monde qu' "altérité". L'imprécision est une arme. Comme il n'est pas défini, le terme "altérité" peut signifier tout ce que désirent ceux qui l'utilisent".
Voilà qui suffirait aujourd'hui à carboniser l'Anglais, emmailloté dans un seul des quatre torchons français de l'Apocalypse contemporaine : Le Monde, Libé, Télérama ou les Inrocks, sous les hourrahs des fonctionnaires bavasseurs du "Service public de l'audio-visuel que-le-monde-entier-nous-envie", paraît-il, et de ses plumitifs petits flics.
Et l'inconscient fascistoïde de poursuivre :" ... si les femmes réussissent si bien en littérature, c'est peut-être que la littérature, comme l'a dit Mary McCarthy, est plus proche du commérage que de l'art".
Une dernière pièce au procès : " Ce que les femmes ne veulent pas est clair - leur assujettissement à l'image patriarcale, l'exploitation sexuelle par l'homme"..., ponctuée d'un ..."et tout ça", summum de dérision dédaigneuse .
Brisons là.
Je comprends mieux pourquoi plus personne n'ose rééditer Burgess de nos jours, dans cet Occident paraît-il si libéral...
Pas près d'achever sa traversée du désert, le salopard machiste de service...
Cerise sur le gateau, spécial pervers : Burgess aux Bains-douches, papotant avec.... Ardisson ! Et en plus, il fume à l'écran ! On rêve !
https://www.ina.fr/video/I08086095
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