Mozart et Keith Haring à St. Eustache.

La dernière fois - en fait la seule... - où j'ai mis les pieds à Saint-Eustache remonte bien à une trentaine d'années... 1791 je pense, année du bicentenaire de la mort de Mozart.
Sur la trace de sa mère, enfin de sa tombe, enfin pas exactement de sa tombe - le cimetière était supprimé depuis des lustres - mais de leur présence à tous deux en ces murs depuis 1778, date du décès d'Anna-Maria à Paris, où elle accompagnait Wolfy, vingt-deux ans ( ! ) en tournée.
Il n'en reste plus grand-chose deux siècles plus tard, une vague suggestion de l'émotion qu'avait pu ressentir Mozart en ce lieu.
Je n'avais donc plus aucune raison précise de m'y rendre à nouveau.
Et certainement pas d'imaginer que ... Keith Haring ( ! ) allait m'en fournir une bonne.
Haring, dont un des neuf exemplaires de son triptyque "La Vie de Jésus" orne l'une des chapelles de l'Église, cadeau d'une fondation américaine dénommée "Spirit Foundation", créée par rien moins que Lennon et Madame Yoko ! 
Au nom sans doute du type qui se pensait plus populaire que Jésus ! À moins que le motif essentiel sinon unique de la création et de l'action de la dite fondation ne relève surtout de considérations d'ordre fiscal... mais les gens sont méchants...
Après tout...
L'œuvre n'a pu être achevée pour cause de maladie et de mort d'Haring. Mais elle a eu le temps d'être contestée et son emplacement mis en cause par les habituelles ligues de vertu. Rien de très grave : l'orientation sexuelle de Michel-Ange en son temps avait probablement suscité les mêmes froncements de sourcils, les mêmes crie d'orfraie, mains sur les yeux avec cependant les doigts écartés.... on ne sait jamais...
Éternelle hypocrisie bigote.



La Symphonie N° 31 "Paris" - ici l'andante - composée en 1778 à .... Paris s'imposait me semble t-il.
Encore que "The Ballad of John and Yoko"... Non, en fait, ce n'aurait été qu'une simili-provocation trop politiquement correcte.











Commentaires