Leroy-Merlin, stoïcisme et bûchettes.
En route vers le temple profane - j'ai nommé Leroy-Merlin -, j'entends, plus que je n'écoute, pérorer deux zintellectuels sur le rationnel et le raisonnable, tout cela sur Culture ( le branché laisse France Culture et France Musique aux ploucs - qui par ailleurs s'en foutent ! - et dit "Culture" et "Musique" - le genre de truc qui vous pose d'entrée un fat...), bref, à la radio.
Emplettes. Dont un sac de bûchettes pour faire partir mon feu quotidien - celui de ma cheminée... - dont je retiens, sans aucune raison, le prix : quatre euros et des poussières.
Choc.
L’homme de gôche se serait félicité de ce magnifique exemple d'accès à la culture, de démocratisation du livre, bla-bla-bla.
L’homme de drouate, économiste frileux, se serait lancé dans une diatribe sur les notions de coût, de prix et de valeur, et sur leur confusion, signe de perte de repères, bla-bla-bla.
Quant à moi, je continuais de m'étonner de m'étonner à chaque manifestation du loufoque dans ce monde.
Tout cela ne servant Arrien, je me consolais avec l'anecdote que rapporte Origène à propos du vieil esclave stoïcien que fut Épictète : "Comme son maître lui tordait la jambe, lui, souriant, disait sans émotion : – Tu vas la casser ; et quand la jambe fut cassée, il ajouta : – Ne te disais-je pas que tu allais la casser".
Comme d’un vrai temple en somme...
Immanquablement on s’interroge, ne serait-il pas plus économique d'allumer son feu avec cette nouvelle édition du Manuel d'Épictète ?
RépondreSupprimerBon couvre feu.
Certes, le simple plaisir de la rhétorique pourrait permettre de discuter ce point - c'était d’ailleurs la vision toute pratique qu'avait feu (!) Johnny Halliday de la chose
RépondreSupprimerCependant, il me semble impossible d'envisager sereinement ce qui serait un micro autodafé quotidien. Laissons cela aux barbares de tous temps et tous lieux qui excellent et excelleront en la matière...
Restons positifs : cette édition du Manuel chez Garnier-Flammarion semble de grande qualité eu égard à l'appareil critique, aux notes et autres compléments qui sont la tradition des publications philosophiques de cette estimable maison. L'achat est donc conseillé...
La valeur des choses est une notion subjective. On voit ici que le prix et la valeur sont deux choses bien différentes. On lira Épictète au coin du feu (ou faute de cheminée auprès du radiateur)
RépondreSupprimerDeux lignes de votre part, voilà que s'éveille en moi le souvenir du radiateur en fonte, au fond de la salle de classe à gauche, sous une fenêtre donnant sur le port de Bastia et le large.
RépondreSupprimerAu loin, l'Italie...