Fil de la mémoire.

Arona. Lac majeur.
Mort Shuman pourrait beugler à l'infini, il n'y tombait aucune neige. 
En ce début de soirée, la jeune dame dansait sur son fil.

Certes, d’une hauteur qui n’avait rien à voir avec celle du filin tendu entre les deux tours du World Trade Center par Philippe Petit, dont l’exploit fou et merveilleux fut l’objet naguère d’un grand livre de Colum McCann, « Et que le vaste monde poursuive sa course folle ».
Mais enfin, avec assez de grâce et de légèreté, pour que le flâneur consacre quelques minutes au spectacle.

Vingt années passées depuis l’effondrement des twin towers.
Subsistait dans la sphère intime de sa mémoire, l’éternelle image de ses deux fils jouant sur leurs toits, quelque temps auparavant.
























Commentaires