Dylan Thomas & John Cale.

Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.

Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.
Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieve it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

Dylan Thomas écrit "Do not go gentle into that good night", pour son père agonisant, poème publié pour la première fois dans une revue en 1951. 
Puis l'année suivante, dans un recueil "In country sleep and other poems".
Dylan Thomas partira à son tour l'année d'après, âgé de trente-neuf ans. D'un cœur trop grand et trop gros probablement - les fameux dix-huit whiskies à la file n'étant qu'un prétexte, la goutte d'eau ( ! ) qui...
Plus tard, un certain Robert Zimmerman décidera de se cacher derrière le nom de Bob Dylan... Devait y avoir un motif...


Me reste de mes lointaines humanités ce recueil dans lequel je ne me suis pas plongé assez souvent... Faudrait y revenir, nouvelle par nouvelle...





John Cale met le poème en musique en 1989, avec un coup de main de Brian Eno.
https://youtu.be/MiZszp3gWAk


On osera une traduction... sans illusion...

N’entre pas tranquille dans cette nuit tranquille,
La vieillesse devrait flamboyer et brûler à la tombée du jour;
Rage et enrage contre la lumière qui se meurt.

Même si les sages sur leur fin savent l’obscurité méritée,
Que leurs mots n’ont rencontré aucun éclair ils
N’entrent pas tranquilles dans cette nuit tranquille.

Des hommes bons, près de la vague ultime, pleurant
Des actes fragiles qui auraient pu danser sur des eaux vertes,
Rage et enrage contre la lumière qui se meurt.

Des indomptés qui chantèrent le soleil capturé dans sa course,
Apprenant, trop tard, qu’ils l'y ont meurtri,
N’entre pas tranquille dans cette nuit tranquille.

Des hommes graves, agonisant, voient, d'un regard se voilant 
Que l’œil aveugle pourrait flamboyer tel un météore et se réjouir
Rage et enrage contre la lumière qui se meurt.

Et toi, mon père, là-bas sur ce triste promontoire,
Maudis-moi, bénis-moi maintenant de tes larmes de colère, je t’en prie.
N’entre pas tranquille dans cette nuit tranquille.
Rage et enrage contre la lumière qui se meurt.
© Traduction Luc-Antoine Marsily.

Se battre contre elle, ne pas la craindre puisqu'on sait qu'elle va gagner.
Bref, pleinement vivre.


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