Ministère de la recherche.
(...) "Pour lire sérieusement À la Recherche du temps perdu, mieux vaut s'y prendre à quatre reprises.
D’abord, par bribes, à l’adolescence, quand on n’a que l’intuition des vérités que ce livre recèle.
Puis, une seconde fois, de plus près, si la littérature vous importe.
Lorsque, par la suite, survient le premier chagrin d’amour, le proustien déjà expérimenté trouvera dans la jalousie de Swann, la décrépitude de Charlus, ou le cycle d’Albertine une profondeur, une puissance consolatrice, que les deux premières lectures ne lui avaient guère permis d’entrevoir.
La quatrième lecture enfin, celle du dernier âge de la vie, sera, pour qui y consent, la plus décisive puisque tout, au crépuscule, se dépouille des petits enjeux de vanité ou de conquête."
Hors-série Le Monde, Marcel Proust, Novembre 2013.
C'est ainsi que le toujours subtil Jean-Paul Enthoven balise le parcours idéal de celui qui s'apprête à visiter la Cathédrale bâtie par le petit Marcel.
À l'instar de celle de béton et de pierres de Barcelone, Sagrada Familia sans doute à jamais en construction, celle toute de papier et de cœur permet au lecteur qui s'y aventure des bonheurs aussi intenses que multipliés.
Et tant mieux si dans cette cathédrale-ci, il n'y a rien à expier, à la différence de celle de Gaudi...
Une précision toute personnelle toutefois : dernier âge ( ! ) ou pas, ces bonheurs peuvent être nôtres en ayant sauté les étapes deux et trois du parcours enthovenien...
D’abord, par bribes, à l’adolescence, quand on n’a que l’intuition des vérités que ce livre recèle.
Puis, une seconde fois, de plus près, si la littérature vous importe.
Lorsque, par la suite, survient le premier chagrin d’amour, le proustien déjà expérimenté trouvera dans la jalousie de Swann, la décrépitude de Charlus, ou le cycle d’Albertine une profondeur, une puissance consolatrice, que les deux premières lectures ne lui avaient guère permis d’entrevoir.
La quatrième lecture enfin, celle du dernier âge de la vie, sera, pour qui y consent, la plus décisive puisque tout, au crépuscule, se dépouille des petits enjeux de vanité ou de conquête."
Hors-série Le Monde, Marcel Proust, Novembre 2013.
C'est ainsi que le toujours subtil Jean-Paul Enthoven balise le parcours idéal de celui qui s'apprête à visiter la Cathédrale bâtie par le petit Marcel.
À l'instar de celle de béton et de pierres de Barcelone, Sagrada Familia sans doute à jamais en construction, celle toute de papier et de cœur permet au lecteur qui s'y aventure des bonheurs aussi intenses que multipliés.
Et tant mieux si dans cette cathédrale-ci, il n'y a rien à expier, à la différence de celle de Gaudi...
Une précision toute personnelle toutefois : dernier âge ( ! ) ou pas, ces bonheurs peuvent être nôtres en ayant sauté les étapes deux et trois du parcours enthovenien...
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