Hendrix, Miles, Tony Williams. Et McCartney.
Sir Paul vient de célébrer ses quatre-vingt ans, lui qui rêvassait sur Sergeant Pepper, avec un certain optimisme voilé d'une légère inquiétude, sur ce qu'il adviendrait de lui à l'âge - canonique pour le Paul McCartney de 1967, Beatle de son état - de soixante-quatre ans...
Si "génie" a un sens dans l'univers en toc du rock, pop, appelez ça comme vous voudrez, c'est bien, et seulement à lui, que cela peut s'appliquer.
Ici posé pour la énième fois que Dylan n'est pas que chanteur, folk, rock ou autre chose : c'est Dylan.
Anecdote qui peut nous donner une vague idée de ce qu'on raté :
21 octobre 1969, un télégramme est envoyé à Paul McCartney, qui donc n'était pas mort..., signé Jimi Hendrix, Miles Davis et Tony Williams : "Nous allons enregistrer ensemble ce week-end à New York. Que dirais-tu de nous rejoindre à la basse ? Peace."
Rien que ça. Hendrix a flairé le coup: ayant compris que les caprices et bouffées d'ego de M. et Mme Ono ne sont que les signes annonciateurs de la fin des Beatles, il rédige le-dit télégramme pour mettre sur pied la session des sessions. Passant sur les exigences financières de Miles et de son batteur qui, familiers du milieu et ses usages, exigent d''être payés cash et avant même tout enregistrement.
Peu importe, le télégramme est envoyé à Apple, London. Problème : il ne parviendra jamais à la connaissance de Macca, alors en vacances, le responsable d'Apple réceptionnant le dit papier - bleu ? - n'estimant pas utile de déranger le bassiste pour si peu.
Fin de l'histoire. Pas tout à fait.
L'année suivante, Miles part en Europe avec, toujours présente, l'idée d'enregistrer avec Hendrix. Mauvais timing : Hendrix a la malencontreuse idée de mourir...
Passent les années, et cette histoire de télégramme devient légende. Pour refaire surface au siècle vingt-et-un. McCartney, qui ne l'a jamais eu en mains et persistait à être dubitatif quant à son existence, vérifie quarante ans plus tard, en octobre 2019, sa réalité. Commentaire à la télévison américaine : "Oh ! That would have been cool !"
COOL ? seulement cool ?
Paul McCartney lui, même moins bondissant, vit et enchante encore et toujours des millions de personnes, leur rendant la vie moins pénible.
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